Suite à l’intervention de Mgr Cattenoz, la conférence épiscopale va elle
aussi s’interroger sur l’enseignement catholique, comme l’annonce La Croix:
Les évêques se demandent comment l’enseignement catholique, victime de son
succès puisqu’il refuse des milliers d’élèves, peut conserver son
"caractère propre" et s’il faut renforcer son identité religieuse
alors qu’il doit continuer à accueillir tous les enfants.
"C’est un service qui se veut ouvert à tous les enfants, dans le
respect de leur conscience. Peut-il aussi être le lieu d’une proposition
explicite de la foi?".
Mgr Ricard souligne "deux extrêmes" à
éviter: "un établissement catholique qui n’a plus vraiment de référence
chrétienne et se contente de +valeurs humanistes+", ou bien "une
école uniquement confessionnelle prête à n’accepter que des enfants d’un
certain type de famille".
La citation du Cardinal Ricard semble symptomatique du problème qui se
pose aujourd’hui à l’enseignement catholique : Comment redonner au Christ
la première place alors que de nombreux parents – et professeurs – ne
choisissent pas ces établissements pour cela. Cela nécessite en effet une
réflexion sur le mode de transmission de la foi à adopter envers ce public, un
des réels enjeux de la nouvelle évangélisation.
rabedor
jusqu’à cette année, nous avions refusé de mettre nos enfants dans le privé car nos exigences en matière de Foi étaient élevées et aucun établissement nous paraissait répondre à notre attente. Nos enfants nous réclamaient pourtant d’y aller…. certains de s’y trouver mieux qu’à l’école publique.
Nous avons cédé cette année afin que nos enfants arrêtent d’être en vacances (niveau nullissime de l’école où ils étaient).
Nous n’attendions pas grand chose spirituellement parlant…. et nous n’avons pas grand chose. J’ai même proposé un petit mot invitant à un chapelet le lundi (avec l’autorisation du curé etc), il n’a même pas été distribué…..
Hier, sans le savoir, notre aîné et notre troisième nous ont fait la même réflexion :
-“Maman, je ne vois pas ce que mon école (et collège) a de catholique….”
pourtant, ils se rendent bien à l’école Notre Dame et au collège St François…
Peut-être devient-il aussi urgent de recruter des enseignants qui ont une vie spirituelle!
Si à la base se trouvent des gens engagés, le reste découlera logiquement!
Et puis, il faudrait que les parents ne sentent jamais “obligés de” dès qu’il s’agit de spi et s’en réjouissent “on est vraiment libre” m’a dit une dame.
Libre de choisir une école…. mais l’école catholique n’est pas une supérette où l’on choisit à la carte, à mon sens. A force de respecter les sensibilités, l’école catholique pert tout son sens! L’école publique, justement, est bien le lieu de toutes les sensibilités….. alors… le choix est simple!
Je souhaite que nos évêques recadrent vraiment les choses….
rabedor
oups, désolée, j’ai cafouillé une phrase…
il faudrait que les parents cessent de trouver très bien d’avoir la liberté d’adhérer ou non à la vie spirituelle de l’école.
Nono
Je pense à voix haute :
L’école privée catholique est-elle un lieu de transmission (de savoir comme toute école, et de la foi parce qu’école catholique), ou d’évangélisation ?
Dans le premier cas la remarque du Cardinal Ricard ne se justifie pas : s’il s’agit de transmettre la foi on n’accepte dans une école catholique que les enfants dont les parents désirent pour leurs enfants une éducation catholique (et non pas à des “valeurs” abstraites) et un enseignement du contenu de la foi.
Dans le second cas, si l’école catholique est un outil d’évangélisation, alors on accepte tous les enfants. Mais l’évangélisation n’est pas la mixité sociale.
Il faut donc dans le premier cas une communauté éducative apte, compétente, volontaire, pour la transmission de la foi, et l’instruction religieuse et profane. Et dans le second cas une communauté éducative prête à relever les défis multiples et complexes de l’évangélisation.
Si l’on regarde l’école privée catholique aujourd’hui, force est de constater que les communautés éducatives ne sont ni l’une ni l’autre. Et nos écoles ne sont ni lieu de transmission, ni lieu d’évangélisation. Sauf circonstances exceptionnelles bien entendu.
La question qui se pose à nos évêques – et à nous laïcs, car il n’y a pas de raison de laisser cette question uniquement entre les mains de nos évêques – est donc, qu’est-ce que l’école catholique, et que voulons-nous en faire ? Quel est-il donc ce ‘caractère propre’ ? Avant de dire “qu’il doit continuer à accueillir tous les enfants” ou qu’il faut “éviter […] (de) n’accepter que des enfants d’un certain type de famille”.
anthelme
Il n’est de toute façon pas nécessaire d’imposer quoi que soit.
Dans la bibliothèque du lycée catholique où j’étais il y a quatre ans, il y avait deeux ou trois livres au rayon spiritualité, du style “jésus pour les enfants”…
Ne pourrait-on pas imaginer des écoles qui informent par exemple sur les mouvements de jeunes, les pélerinages, qui invitent des intervenants exterieurs à exposer un point de foi, ou à témoigner, qui organisent des rencontres-débats avec des religieux…
Est-ce que des parents mêmes athées feraient pour autant sortir leurs enfants de ces écoles ? Je ne le pense pas.
Latrompette
et voila comment il ya 4 ans voulant inscrire notre fille ainée dans un grand collège catholique lyonnais ( les Chartreux pour être précis) et ayant souligné que nous choisissions ce collège pour son encadrement religieux reputé fiable nous fûmes jetés dehors pour un bulletin certes pas excellent. Je revois encore le mépris de ce bon responsable des études et de la façon dont il avait malmené une enfant ammenée par des parents naïfs. Et je revois l’immence crucifix sous lequel il se tenait…
Ces établissements souvent fondés avec l’argent des catholiques du XIXeme siècles sont parfois très ouverts pour les futures petite bêtes à concours. Ne sont ils pas pourtant le bien collectif des catholiques ?
les pleurs sur la perte ” du caractère propre ” sont alors bien hypocrites
exilé
Le vrai problème, c’est celui de l’encadrement dans ces écoles.Retrouvez des maitres catholiques, le reste suivra…
j’en veux pour preuve l’établissement où se trouvent mes enfants : tenu par des religieuses qui ne se font pas de noeuds au cerveau et professent vraiment leur foi, les élèves (et leurs parents qui les mettent là parce que le “niveau est bon”)
suivent…il y a au moins un baptême par an, et des régularisations de mariages…et des fruits spirituels….
Ayons la Foi, le Christ fait le reste…