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Culture de mort : Avortement

Excommunication au Brésil : décryptage et vérités

Le numéro de Présent de demain est accessible gratuitement sur internet (en raison de la grève…). Jeanne Smits y décrypte l'affaire brésilienne en 9 points. Il faut les lire en intégralité car les faits rapportés tranchent avec les mensonges colportés, y compris par des catholiques. Voici quelques extraits :

S "constatant que la mère et le père faisaient l’objet de pressions de la part de «travailleurs sociaux» (et non de médecins) pour qu’ils autorisent un avortement immédiat, constatant aussi les fausses informations divulguées par la presse quant à l’état de santé de la fillette, et les pressions médiatiques des groupes pro-avortement au Brésil, Mgr Cardoso demanda un bulletin de santé à l’institut maternel et infantile de Pernambuco où elle était gardée. Ce fut le directeur de la clinique (« IMIP ») qui l’apporta, confirmant qu’il n’y avait aucune menace imminente sur sa vie et que, si les parents ne voulaient pas d’un avortement, il serait possible de mener la grossesse à terme si les soins nécessaires lui étaient apportés.

En définitive, le père légitime, ébranlé un moment par les affirmations d’une travailleuse sociale, décida de ne pas signer l’autorisation d’avortement. Pour passer à l’acte, l’accord des deux parents était nécessaire. Le père, M. Erivaldo, accompagné de l’avocat du diocèse de Recife, d’un médecin et d’un psychologue, se rendit le mardi après-midi à l’IMIP pour voir luimême sa fille. Mais elle n’était plus là. Une ONG qui fait de l’agit-prop en faveur du « droit » à l’avortement, « Curumin », avait eu accès à la mère de la petite et avait obtenu d’elle la signature d’une demande d’avortement (en fait, une empreinte digitale, la mère étant illettrée). Comme la fillette n’était nullement en danger de mort l’IMIP, qui ne voulait pas réaliser l’opération, n’avait eu d’autre choix que de lui donner une autorisation de sortie et elle avait été emmenée dans un lieu non précisé. Il s’agissait de la cacher à son père…

Alors que toute la presse brésilienne parlait de l’affaire le père et les représentants du diocèse finirent par découvrir, le mercredi 4 mars, où la fillette avait été emmenée : dans une maternité « référente » pour les avortements légaux à Recife. Et l’avortement avait déjà eu lieu, la procédure ayant été déclenchée dès le mardi soir. C’est dans ce contexte passionnel que Mgr Cardoso Sobrinho fut sollicité par les médias. Et dans ce contexte qu’il observa que l’avortement volontaire est automatiquement puni d’excommunication, peine qui en l’occurrence ne pouvait évidemment frapper la petite victime mineure, mais sa mère et ceux qui décidèrent l’avortement ou le mirent en oeuvre."

Y avait-il réellement danger de mort pour la fillette ? Non. L'avortement était-il sans danger pour la fillette ? Non. L'évêque a-t-il excommunié la mère ? Réponse :

C "Il a lui-même multiplié les déclarations, dès le 6 mars, pour s’insurger contre la manipulation médiatique de son évocation du canon prévoyant l’excommunication automatique. Etait-elle réellement de circonstance ? Pour la mère, la crainte subjective, objectivement infondée, de voir certainement mourir sa petite fille, la rendait sans doute sans objet. Mais pour ceux qui manipulèrent l’affaire, on ne peut en dire autant. Quoi qu’il en soit, Mgr Cardoso a clairement répété : «Je n’ai excommunié personne. C’est la loi de l’Eglise. (…) Mais évidemment cela vaut pour les gens qui ont la foi. Je rappelle que celui qui encourt l’excommunication n’est pas condamné à vie. Les portes de l’Eglise sont toujours ouvertes. Quiconque se convertit et demande pardon, eh bien l’Eglise est toute prête à l’absoudre. Mais pour des délits très graves de cette sorte, les personnes doivent être alertées.»"

Et plus loin :

"On sait bien que les législations mettant en oeuvre la culture de mort se décident toujours « à la marge », sur des cas hautement émotionnels, surexploités par les médias. Un combat monstrueux est aujourd’hui mené au Brésil pour obtenir la légalisation totale de l’avortement. L’Eglise devait-elle se taire tout à fait, d’autant plus que les droits du père de la fillette avaient été en cette occurrence ouvertement bafoués ? L’évêque et son entourage se sont battus pour trois vies. Ils ont rappelé que la destruction directe d’une vie innocente est toujours en contravention avec le 5e commandement. Cela ne veut pas dire qu’on ne puisse réaliser un acte médical susceptible de sauver la mère tout en risquant de porter indirectement atteinte à la vie de l’enfant qu’elle attend. Par exemple : l’ablation d’un utérus atteint d’un cancer […] bien que l’embryon n’ait alors aucune chance de survie, le respect de son être exige qu’on n’attente pas directement à sa vie et qu’on envisage de tenter de le réimplanter dans le sein de sa mère. Dans aucun de ces cas la mort ne serait directement voulue. Dans l’avortement, c’est la mort qui est recherchée. On ne peut appeler cela un bien."

Quant au violeur, il est bien sûr en état de péché mortel.

Michel Janva

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4 commentaires

  1. Une mise en scène ou , comme l’eût dit en son temps notre ami Volkoff, un montage.
    Un par semaine pour abattre le seul rempart contre l’inhumanité déferlente, l’Eglise, la vraie, purifiée.
    Celle qui n’a pas honte de demeurer fidèle et raisonnable…

  2. Il semble que toute l’actualité journalistique soit une série de faits subjectifs ou faux, montés ou choisis de manière pas tout à fait innocente pour les besoins de la cause. Après l’affaire Williamson, les têtes du système médiatique ont choisi une nouvelle affaire. C’était d’ailleurs la première chose à laquelle j’ai pensé. On attend la prochaine “affaire” contre l’église et le pape puisque ça devient une habitude.

  3. Il faut s’attendre à d’autres attaques contre l’Eglise Catholique et son Pape Benoit XVI.Pourquoi?Décridibiliser Celle ci car cela permettrait de faire passer plus facilement la loi sur le “Faux parent”

  4. Est-il vrai que l’excommunication a été officiellement levée concernant la mère et l’équipe médicale qui a procédé à l’avortement de la fillette Brésilienne de 9 ans ?
    [Pas tout à fait puisque l’excommunication n’a concerné depuis le début uniquement l’équipe médicale. Une fillette de moins de 16 ans ne peut pas être excommuniée et sa mère n’avait pas donné son accord pour l’avortement. MJ]

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