Dans L'Homme Nouveau, Daniel Hamiche a écrit un excellent résumé de cette terrible affaire et apporte quelques nouveaux éléments en fin d'article :
"Alors que le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la Congrégation des évêques, déclarait à La Stampa le 7 mars, que l’archevêque brésilien n’avait rien à se reprocher, sentiment partagé par la Conférence épiscopale du Brésil le 12, L’Osservatore Romano, dans son édition datée du dimanche 15 mars, publiait à la Une une «note» de Mgr Rino Fisichella aussi violemment hostile à Mgr Sobrinho qu’elle était fort peu documentée.
Une telle charge du président de l’Académie pontificale pour la vie, dans «le journal du Pape», laissait croire qu’il s’agissait là de la position officielle du Saint-Siège (la «note» ne pouvant, en tout état de cause, avoir été publiée sans le feu vert de la Secrétairerie d’État). Or, l’on sait aujourd’hui qu’il n’en est rien : Mgr Fisichella laisse désormais entendre qu’il a été trompé par ceux qui lui ont demandé ce texte et fourni des informations orientées, et, sans citer personne, il désigne implicitement les bureaux du substitut pour les Affaires générales de la Secrétairerie d’État.
Cette tragédie brésilienne aura révélé de nombreux clivages à l’intérieur de l’épiscopat brésilien et français, au sein de la Curie romaine, et la guerre sans merci que mène la «culture de mort» contre l’Évangile de la vie. Mais des deux petites innocentes victimes de ce grand affrontement, qui s’en souvient encore ?"
Robert
Le problème, c’est qu’Hamiche ne donne à aucun moment ses sources pour les “regrets” de Fisichella : d’où sort cette info ?
Luisa
Pouvez-vous me dire où trouver les propos de Monseigneur Fisichella ?
J`ai tout de suite pensé que le Saint Père n`aurait pas pu souscrire la fin de la lettre de Fisichella.
Jamais le Saint Père aurait remercié des personnes qui ont supprimé deux vies, qui sont ouvertement en faveur de l`avortement, jamais il aurait dit que d`autres qu`eux auraient mérité l`excommunication.
Ceux qui, comme Patrice de Plunkett, ont prétendu avec assurance que le Pape avait lu la lettre, ont menti et cela pour appuyer leur campagne contre l`évêque de Recife.
La vérité finit souvent pas se savoir, hélas, une fois encore, cela met en évidence les courants contraires qui soufflent au Vatican et cela est grave.
Car en définitive à en faire les frais est toujours et seulement le Pape!
Hamiche
Ce n’est pas un “problème ne donne à aucun moment ses sources”, c’est un usage journalistiques. Je protège ma source. Jeanne Smits – qui a travaillé en parallèle avec moi (et mieux que moi !) sur ce dossier – mais sans que nous ne nous soyons jamais concerté – ce n’est qu’hier au soir dans mon émission sur Courtoisie que nous vons pu tous les deux parler ensemble de cette affaire, a obtenu d’une autre source la même confirmation sur les regrets exprimés en privé par Mgr Fisichella.
Luisa
Je vous fait confiance, mais ceux qui ont mené leur croisade contre l`évêque de Recife, tout en accusant ceux qui ne partageaient pas leur action d`être des ultras, des ennemis de l`Eglise, d`être nuisibles à l`Eglise, comme l`a écrit De Plunkett su son blog, ceux-là ne donneront aucun crédit à vos sources ….la preuve j`ai écrit un commentaire sur le blog de Patrice de Plunkett, qui mentionnait cette nouvelle…il a été soigneusement censuré, il n`y a pas de place sur ce blog-là pour ceux qui osent, se permettent de mettre en doute les opinions du maitre de maison.
Mr. de Plunkett affirme que le Pape a lu la lettre de Mons. Fisichella. Or je ne crois pas qu`il ait accès aux appartements du Saint Père, ceux qui connaissent Benoît XVI savent que jamais il aurait laissé passer la dernière phrase de Mons. Fisichella.
Il n`aurait jamais pu remercier des personnes qui sont ouvertement pour la libéralisition de l` avortement et qui ont supprimé deux vies.
Il est plus évident qu`une fois encore les courants contraires qui sévissent à l`intérieur du Vatican ont fait des dégâts.
Il est plus que probable que Mons. Fisichella ait été mal informé, il est possible, s`il est vrai que le Saint Père même a demandé a Fisichella d`interveni, que le connaissant Benoît XVI lui ait fait confiance.
Mais cette version ne passera jamais auprès de ceux qui ont décidé que les médecins brésiliens sont des héros et que Mons. Fisichella les a reconnus comme tels.