Les touristes visitant la Collégiale Saint-Martin de Bollène (et une exposition de photos sur sa restauration intérieure) lors des Journées du patrimoine, ont pu assister à une prière d'intercession et de délivrance/exorcisme, menée par le prêtre exorciste du diocèse, en présence de Monseigneur Cattenoz, évêque d'Avignon.
Anthony Zilio, président PS de l'intercommunalité Rhône-Lez Provence et conseiller d'opposition à Bollène, se déclare :
"profondément choqué, comme beaucoup de Bollénois et de touristes, par l'utilisation faite, ici à Bollène, des Journées européennes du Patrimoine. Ces journées n'ont pas vocation à initier des rites religieux de quelque religion que ce soit. Je ne mets pas en cause cette pratique qui relève d'une religion car je respecte toutes les religions dès lors qu'elles s'exercent dans le cadre privé. Mais ce n'était pas le cas samedi dernier."
"quand on sait que c'est le contribuable qui a financé pour bonne partie la rénovation de la Collégiale Saint Martin, jusqu'à 23 000 € de frais d'inauguration. Il aurait été plus mesuré de dire que ce bâtiment appartient aux Bollénois et qu'ils ont leur mot à dire quant à son utilisation."
Sic. Le maître d'oeuvre du programme des Journées du patrimoine, au sein de la mairie, reconnaît :
"un télescopage malheureux. On n'ignorait pas l'existence de cette cérémonie, initialement présentée comme un temps de chants et de prières, mais on ne l'a pas relevé quand nous avons validé les programmes des Journées du patrimoine. Nous comprenons que les visiteurs aient pu être surpris et gênés, car les séances de ce genre sont des événements extraordinaires et inhabituels. Mais ils auraient aussi pu tomber sur un baptême ou un mariage. La vie de l'église ne s'arrête pas parce qu'il y a les Journées du patrimoine. De plus, la Ville n'a pas à prendre partie sur ce que fait le curé dans son église. Il est vrai que nous en sommes propriétaires, mais le curé est affectataire."