Marie-Cécile Moulinier, secrétaire générale du Conseil de l'ordre des sages-femmes, se félicite : les parlementaires ont réintroduit l'amendement de la loi sur le financement de la Sécurité sociale autorisant l'expérimentation des maisons de naissance. Ces maisons seront testées pendant 7 ans à partir de septembre. Elles doivent permettre aux futures mères dont la grossesse est considérée «à bas risque» d'accoucher sous la seule supervision d'une sage-femme exerçant en libéral, dans une structure non-médicalisée, quoique située près d'une maternité.
«Elles viennent à la maison de naissance quand le travail commence. L'accouchement a lieu naturellement : on ne leur administre pas de péridurale, elles n'ont pas de perfusion et elles restent dans une chambre ‘normale', pas un bloc. Elles peuvent repartir deux à trois heures après la naissance».
Un modèle plus naturel, moins médicalisé, qui s'inspire de structures existant notamment en Belgique, en Allemagne ou au Royaume-Uni. Selon le ministère de la Santé, 1900 femmes accoucheraient à domicile, en France chaque année.
elizdab
un très bon moyen de prendre en compte les attentes des mères, de rassurer les maris et de pouvoir intervenir rapidement en cas de problème puisque les maternités médicalisées sont à proximité!
Arwenn
Si seulement cela avait existé pour mon premier enfant… J’aurais sans doute évité 2 césariennes et celles qui suivront peut être!
Si seulement on laissait plus de place à la physiologie, à la nature et à la sagesse avant de recourir aux gestes médicaux intrusifs, beaucoup de césariennes et beaucoup de souffrances pourraient être évitées!
ewart
Bonne nouvelle et bonne initiative, qui permet d’échapper à l’alternative maternité géante / accouchement à la maison.
Il reste à espérer qu’un maillage suffisant existe , notamment dans la France rurale qui perd inexorablement ses maternités, considérées comme trop dispendieuses…
clarina
Je regrette de devoir crier “attention” ! Il ne faudrait pas que si par malheur le moindre pépin arrivait , la famille se retourne contre la sage femme et la cloue au pilori juridique comme on l’a vu à plusieurs reprises contre des obstétriciens.
Toute naissance comporte un risque si minime soit il.
Les sages femmes ne sont pas vraiment d’accord avec cette méthode. Aucune garantie au-dessus d’elle comme à l’hôpital, pas de service de néo-nat dans les parages. Pour moi ce n’est pas la bonne voie : il vaut mieux dé-médicaliser certains services de maternité mais les maintenir dans le cadre hospitalier en parallèle avce les services plus techniques.
Noel
Il faudrait s’entendre sur ce qu’est une grossesse à risque… Toutes le sont au moins un peu. Les grossesses de mon épouse n’étaient pas, a priori, a risque, mais heureusement que le bloc opératoire était à quelques dizaines de mètres de la salle d’accouchement car elles se sont terminées par des césariennes en urgence (et dans le deuxième cas en grande urgence), qui ont permis de préserver la santé de la mère et des enfants.
bergstein
Un des avantages certains de ces “maisons” : il n’y a pas de “médicin” pour tuer le bébé lorsqu’à son jugement il naît avec trop de handicaps… En effet, la chose existe, et à grande échelle, le plus souvent avec l’accord des parents : l’enfant handicapé est discrètement “euthanasié”, et le “médecin” accoucheur déclare qu’il est né-mort (ou mort-né, c’est selon). Il n’y a jamais d’enquête dans ce cas-là.
Dans ces maisons, au moins, cela n’arrivera pas !