Pendant les deux mois du confinement, 1 270 000 personnes ont sollicité l’aide du Secours populaire dans ses permanences d’accueil – contre 3,3 millions sur toute l’année 2019. Parmi ces demandeurs, 45 % étaient jusque-là inconnus de l’association. Henriette Steinberg, secrétaire générale de l’association, déclare :
« Un chiffre absolument énorme ». « Mais j’ai bien peur que ce soit encore en train d’augmenter ». « Nous n’avons jamais vécu une situation pareille depuis la Seconde Guerre mondiale, et il y a urgence ». « Beaucoup n’avaient jamais demandé d’aide à personne. Et là, non seulement ils n’ont plus de quoi se nourrir, mais ils ne peuvent plus payer leur loyer ni l’électricité. »
Dans les rues de Paris, les files d’attente pour les distributions alimentaires continuent de s’allonger, face à l’afflux de nouvelles personnes venant s’ajouter aux précaires, dont la situation a empiré. Familles monoparentales, personnes âgées, étudiants, mais aussi intérimaires, ou travailleurs indépendants : personne ne semble plus à l’abri de la précarité.
« Ce qui nous inquiète particulièrement, c’est la fermeture de petites entreprises, comme celles du bâtiment ou de la restauration, qui représentent beaucoup d’emplois et qui sont obligées de licencier ». « Vous n’avez qu’à regarder le nombre de rideaux baissés qui n’ont pas rouvert après le déconfinement. Ces anciens salariés, que personne n’aide aujourd’hui, ce sont eux les nouveaux visages de la pauvreté. Des gens qui vivaient modestement et discrètement mais qui subvenaient à leurs besoins et qui aujourd’hui n’ont plus de quoi manger ».
La forte hausse du chômage déjà enregistrée en 2020 risque de continuer, avec 800 000 suppressions d’emplois attendues cette année selon la Banque de France.
L’étude du Secours Populaire est accessible ici.
philippe paternot
pendant ce temps chaque “mineur isolé” nous coute 50.000€ par ans ! combien nous coute un agriculteur à la retraite?
les autres avant les notres, slogan des “progressistes”