Un lecteur attire notre attention sur la magnifique exposition qui vient d’ouvrir ses portes au Musée du Petit Palais à Paris sur George Desvallières. Il s’agit de la première rétrospective consacré à ce très bel artiste, dont on peut ici retrouver le communiqué de presse. Au travers de cette rétrospective intitulée "la peinture corps et âme" le Petit Palais retrace de manière exemplaire et courageuse le parcours de vie de cet artiste dont l’œuvre est profondément marquée par sa conversion au Christ.
Vers 1905, George Desvallières épaulé par Léon Bloy épaule dans une démarche mystérieuse qui le conduit progressivement à la foi. Il devient catholique et entre en 1906, dans la société de Saint-Jean. Il affirme sa foi dans des œuvres religieuses âpres et ferventes. En 1914, à l’âge de cinquante-trois ans, il s’engage immédiatement au front. Au cours de cette guerre, il perd son fils, alors âgé de 16 ans, tombé au champ d’honneur. Il fait alors le vœu de se vouer exclusivement à la glorification du catholicisme. Affirmant que le dogme chrétien est l’exaltation même de la vie. Desvallières se distingue par une peinture fiévreuse presque expressionniste. D’après lui, le but de l’art religieux est de toucher les cœurs et de convertir les âmes. Avec Maurice Denis, il fonde les Ateliers d’Art sacré. Soucieux d’apostolat, Desvallières préside également la section d’art religieux au Salon d’Automne. Jusqu’en 1943, il exécute de nombreuses décorations, ainsi que des vitraux, pour des église en France et à l’étranger.
Nous ne pouvons que remercier l’équipe du Petit Palais pour cette exposition engagée et sans compromission qui réunit plus de quatre-vingt-dix-œuvres, peintures, dessins vitraux, sculptures ou tapisseries de George Desvallières, dont un magnifique Sacré Cœur et un sublime Christ à la colonne.
L’exposition est accompagnée d’un catalogue passionnant rédigé par Catherine Ambroselli de Bayser, arrière petite-fille de George Desvallières et petite-fille de son élève Gérard Ambroselli.
Exposition du 15 mars au 17 juillet.