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Culture

Ezéchiel et les exilés de la maison d’Israël

Ezéchiel et les exilés de la maison d’Israël

Michael D. O’Brien, né en 1948, un écrivain catholique à succès, artiste, essayiste et conférencier, vit à Ontario, au Canada, et est marié et père de six enfants. Ses romans, comme Une île au coeur du monde (2011), L’odyssée du père (2013), Étrangers et de passage (2017) ou Le phare (2021), tont été traduits dans une dizaine de langues. Le plus célèbre, Père Elijah : une apocalypse, a également été adapté en bande dessinée.

Dans cette fresque historique, dont le titre est tiré du psaume 136, Au bord des fleuves de Babylone (nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant de Sion), l’auteur livre un récit émouvant sur la mystérieuse figure du prophète Ézékiel, de son enfance à son service dans le Temple jusqu’à la captivité babylonienne, qui dura plus de 70 ans. Maçon, garçon simple et timide, Ézékiel n’est pas encore prêtre et ses visions n’ont pas commencé. Il s’affermit au milieu des exilés juifs qui luttent pour construire leur propre ville, pour rester fidèles à l’alliance de Dieu sans le Temple ni holocauste, et pour discerner les forces qui menacent de les diviser et d’éroder leur foi. Sa mission consistera à rallier son peuple à Dieu afin de le sauver, avant tout, de la destruction intérieure. O’Brien révèle un pan méconnu de l’histoire antique, mais aussi le lien profond qui unit la destinée du peuple d’Israël réduit en esclavage et celle des chrétiens d’aujourd’hui. Au bord des fleuves de Babylone, la puissance de la vie et de la foi transcende les ténèbres du monde. Le roman s’achève avec le début de la vision du prophète, racontée dans le début du Livre d’Ezéchiel.

En exil, les juifs, privés des rouleaux de la Torah, récitent de mémoire la Sainte Ecriture et les anciens enseignent la loi de Moïse aux exilés. Mais il se trouve des hérétiques pour réinterpréter la loi sacrée et certaines pages du roman présentent une actualité certaine :

C’est la voie d’une nouvelle compréhension, que nous offrons. C’est une nouvelle révélation. Nous ne nions pas les vérités du passé, mais nous voyons les limites de notre peuple qui vivait à cette époque. Ils ont vu des signe inhabituels et lésons interprétés du mieux qu’ils ont pu.

Et le mont Sinaï ? La voix du Seigneur y a transmis les dix commandements à Moïse et les tables ont été gravées par le doigt de Dieu.

C’est Moïse qui a écrit les tables.

Quoi ? murmure Siméon. Secoué, il recule.

“Je ne veux pas vous offenser, Siméon, mais essayez de comprendre qu’il s’agit d’un symbole, ce doigt de Dieu, une figure de style que Moïse a utilisée pour raconter ce qui lui est venu à l’esprit, une inspiration, si l’on veut.”

Les anciens sont tellement abasourdis que sur le coup, aucun d’entre eux n’est capable de prendre la parole.

“Les commandements doivent être compris sous un jour nouveau, poursuit le professeur avec douceur. Les jours où la vie est régie par les “doit” et les “ne doit pas” sont révolus. Aujourd’hui commence une nouvelle ère où tous les hommes seront libres de décider comment utiliser leur amour et leurs énergies.”

C’est là une pensée étrange; Qu’entend-il par “libre de décider” ? Que nous-mêmes pouvons juger ce qui est péché et ce qui ne l’est pas ? Puis il me vient à l’esprit que c’est peut-être cela même qui pousse ces enseignants à la distorsion.

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