La presse relaie le vote d'une loi "contre" les homosexuels votée par le Mississippi. C'est un parti pris qui sous-entend que les personnes homosexuelles vont être persécutée. En fait cette loi est intitulée « Protéger la liberté de conscience de la loi de discrimination du gouvernement ». Ce qui est assez différent. Il s'agit en fait d'une réaction des parlementaires de cet Etat face à la volonté fédérale de dénaturer le mariage. La loi déclare que les croyances religieuses ou convictions morales protégées par la présente loi sont la croyance ou la conviction que
- le mariage est ou doit être reconnu comme l’union d’un homme et d’une femme.
- les relations sexuelles sont réservées à un tel mariage.
- les mots “homme” et “femme” se réfèrent au sexe biologique immuable d’un individu objectivement déterminé par l’anatomie et la génétique au moment de la naissance.
Les articles détaillent tout ce qui ne peut pas être puni dans l’Etat du Mississippi nonobstant la législation fédérale : célébrer ou non tel ou tel mariage et de procurer ou non tel ou tel service : fourniture de fleurs, de pâtisseries, de vêtements, de photographies, de poèmes, de DJ, de limousines, de logements, de services psychologiques ou sexologiques ou reproductifs, d’adoption…
Cette loi est une réaction au flicage opéré par des militants LGBT ayant cherché à faire condamner d'honnêtes commerçants refusant de travailler pour des parodies de mariage.
De même, les officiers d’état civil ne seront pas poursuivis s’ils refusent de délivrer les fameuses licences de mariage, mais il est précisé aussi que l’Etat ne prendra aucune mesure discriminatoire envers des agents qui usent de leur liberté de conscience, de parole et d’expression pour dire ce qu’ils pensent de ce qui est condamnable selon leurs croyances… On se souvient de cette fonctionnaire qui avait, au nom de sa liberté de conscience, refusé de délivrer une licence de mariage à des homosexuels, et qui avait fait un séjour en prison.
Le texte est à la signature du gouverneur.
Le Mississippi n'est pas seul : l’Indiana a déjà fait de même il y a un an. En Géorgie, le gouverneur vient d’opposer son veto à une loi plus limitée.