Lu ici :
"La faillite de la Grèce (se ne serait jamais que la cinquième de son histoire après 1826, 1843, 1860 et 1893…) n’est pas clairement énoncée. Ce dont tous les journalistes et tous les grands medias vous parle, c’est de la « restructuration » de la dette grecque. Qui dit « restructuration » dit modification des paramètres constitutifs de la dette et non remise en cause de la dette elle-même. Et pourtant, nous savons tous que la Grèce ne pourra jamais payer ce qu’elle doit. Vers quoi nous orientons nous? Abandon de créances? Réduction de taux? Délais de paiement à la saint Glinglin? Changement de la devise de référence?
Une chose m’apparaît comme plus que probable: Si les responsables des grands établissements bancaires commencent à parler de perte, c’est que, de leur point de vue, les CDS (Credit Default Swaps) ne vont pas fonctionner. Il est à penser (là, j’extrapole) que les autorités européennes ou la BCE ne veulent surtout pas que les CDS soient activés. En effet, comme je ne cesse de le dire depuis plus de trois ans, les CDS sont comme des dominos dans un spectacle et le dernier de ces dominos est la garantie apportée par nos Etats! Face aux conséquences de leur folie, les Etats européens vont empêcher le déclenchement des CDS qui, par effet de cascade les mettraient en situation de devoir répondre. Donc, même si nous voyons un abandon de créance, celui-ci sera déguisé en « restructuration » et ne déclenchera pas le CDS afférant.
Bien. Mais quid, alors, de la valeur des obligations supportant cette dette souveraine soudain dévalorisée et dont sont truffés bon nombre de contrats d’assurance-vie français? Vous savez, ces fonds obligataires dont votre conseiller ou votre commercial de référence vous a garanti qu’ils étaient « couverts »! Couverts par quoi? Il ne vous l’a pas dit, bien sûr. Imaginez (ce n’est pas une simple hypothèse) que ce soit par un CDS … qui justement ne s’activera pas? Pfouittt! Finie la couverture! Verrons nous certains « fonds euro » servir un intérêt inférieur à l’inflation en 2011? Alors, vite, courrez chez votre CGP ou votre banquier ou votre assureur et exigez de comprendre par quoi est couvert le fonds obligataire qu’il vous a fait souscrire l’an dernier ou il y a deux ans. S’il n’est pas capable de vous expliquer clairement ou si vous ne comprenez pas, ARBITREZ! Si vous avez souscrit au titre de votre PME des SICAV de trésorerie « garanties », investies dans des obligations d’Etats ou obligations « souveraines », LIQUIDEZ!