Dans la lettre de La Fondation pour l'école, Anne Coffinier écrit :
"Il est temps de nous guérir de bien mauvaises habitudes sin ous voulons vraiment sortirl ’école de l’ornière :
- Guérir de notre prétention bien française à croire notre système éducatif au-dessus de toute comparaison internationale, arrogance qui nousempêche de profiter des expériences étrangères et nous condamne à un huis clos franco-français où les lectures idéologiques priment l’humble analyse desfaits.
- Guérir d’un certain atavisme centralisateur qui compromet toutes les réformes, dont la récente proposition d’accorder des primes aux proviseurs. Les directeurs d’école ne sont pas des exécutants ; ils sont l’autorité décisionnaire normale de l’échelon de décision normal qu’est l’établissement scolaire. Osons enfin fonder l’organisation scolaire de notre pays sur le principe de subsidiarité !
- Guérir de notre passion égalitariste, si bien dépeinte par Tocqueville. Notre offre scolaire est trop peu diversifiée. Trop d’enfants ne sont pas adaptés à l’école qui leur est imposée. Conséquences ? Échec scolaire, nivellement par le bas. Prenons en fin en compte la singularité des enfants découlant de la diversité de leurs aptitudes et de leurs aspirations !
- Guérir de notre vision individualiste de l’éducation. Pour se préparer aux exigences de la vie dans la Cité, rien de tel que de prendre ses marques dans la microsociété qu’est la communauté scolaire, forte de ses codes et de ses valeurs positives clairement exprimées. Osons nous mettre à l’école des public schools britanniques.
- Guérir enfin de notre complaisance à l’égard des idéologies du moment– jeunisme, relativisme, matérialisme… –qui sapent les fondements mêmes de l’institution scolaire. L’école doit s’affirmer fièrement comme un sanctuaire du savoir, de la culture et de la vie de l’esprit, tels les monastères aux temps barbares (sont-ils si éloignés ?). Ce faisant, nul doute qu’elle ne sera guère en phase avec les valeurs dominantes. Il faudra assumer ce décalage :pour renaître, l’école devra être, de manière totalement décomplexée, un lieu de contre-culture !
Nicole
Chapeau, Madame !
Vous êtes une courageuse “pionnière” !
Robert Marchenoir
“Osons nous mettre à l’école des public schools britanniques.”
Qui sont des écoles privées élitistes, il serait utile de le rappeler.
VD
Elle pourrait avantageusement remplacer le ministre de l’éducation nationale !
Michèle
Vaste programme,aurait dit quelqu’un que nous avons connu!
Mais un tel langage et une telle résolution sont un grand réconfort!