L’Institut de Politique Familiale (IPF) a présenté le 9 mai au siège du Parlement européen un rapport particulièrement bien documenté sur l’évolution de la famille en Europe. Le constat est critique, comme on peut s’y attendre. L’avortement, qui tue en Europe plus d’un million d’enfants par an, est la principale cause de mortalité (un avortement toutes les 30 secondes en Europe). La France détient en ce domaine le triste record de l’UE.
Et l’UE a abandonné toute politique familiale : il n’y a ni commissaire européen à la famille ni d’Observatoire sur la famille et sur les 95 livres verts publiés par la Commission en 12 ans, aucun ne traite de la famille.
Le rapport de l’IPF contient une multitude de chiffres qui montrent que, de façon générale : la population veillit, les naissances diminuent, le taux de fécondité baisse, le nombre de divorces explose tandis que le nombre de mariages baisse (-23,5%), la taille moyenne des familles diminue (2,4 personnes en moyenne). Dans bien des pays, près de la moitié des enfants naissent hors mariage. Entre 1994 et 2005, la population de l’Europe s’est accrue de 14 millions, dont 12 millions sont dus à l’immigration.
Fort de ce terrible constat, l’IPF avance des propositions pour faire de la famille une priorité politique, parmi lesquelles : créer un Institut pour la perspective de la Famille à l’intérieur de la Commission européenne, inciter les pays membres à créer un ministère de la Famille, créer des Conseils Audiovisuels pour protéger les mineurs, augmenter les prestations destinées à la Famille, baisse de 50% de la TVA sur les produits pour bébés, création de centres de soutien pour les femmes enceintes, mise en oeuvre d’un salaire familial pour les parents qui se consacrent à l’éducation de leurs enfants, reconnaissance de l’Education comme droit fondamental familial (et non comme service public)… La liste complète de ces propositions se trouve pp.42 à 53 du rapport.
