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Cathophobie

Famille chrétienne se penche sur la christianophobie

Dans son éditorial d'un numéro consacré à la christianophobie, Aymeric Pourbaix écrit :

C"S’il en est un qui a réussi son plan de communication, c’est bien Romeo Castellucci. Était-ce volontaire ? C’est assez probable, mais ce qui est encore plus certain, c’est que cet auteur de théâtre s’est offert, en mettant en scène le visage du Christ dans une pièce scatologique, une belle publicité. Sans cela, sans les réactions scandalisées qu’elle a provoquées, il n’est pas sûr que la postérité aurait gardé une quelconque trace de cette « œuvre ».

Ce qui est non moins certain, c’est que dans cette affaire, les catholiques paient en quelque sorte la facture de cette publicité gratuite, en se divisant parfois violemment sur le caractère sacrilège de la pièce, sur les moyens de répondre ou pas, et en étalant leurs divisions sur la place publique. Comme le dit justement un prêtre parisien : « Avons-nous encore les moyens de ces batailles de clochers ? Avons-nous les moyens de nous taper dessus et de paraître divisés aux yeux du monde ? » La question mérite d’être posée clairement, à nous catholiques gaulois, à l’heure où Benoît XVI fait tout ce qu’il peut pour assurer l’unité au sein de l’Église et rassembler ses brebis…

Pourquoi l’art contemporain semble fasciné par la figure du Christ au point de l’associer, à plusieurs reprises récemment, à des élucubrations scatologiques, que ce soit dans une pièce de théâtre subventionnée ou un tableau ? On peut aussi se le demander. Il y a là un télescopage brutal entre la grâce divine et ce qu’il y a de plus vil dans la nature, qui ne peut que blesser ce qu’un évêque avait appelé, lors de la sortie en 1988 du film de Scorsese, La Dernière Tentation du Christ, la « liberté spirituelle de millions d’hommes et de femmes ».

Comme catholiques, nous savons pourtant que la nature n’est pas mauvaise en soi, qu’elle porte l’empreinte divine du Créateur et, par conséquent, qu’elle est capable de beautés grandioses, de paysages magnifiques ou de dévouements admirables. Pourquoi, dès lors, privilégier cet échelon ?

En opposant aussi radicalement la nature et la grâce, l’artiste ne fait pas œuvre utile, il produit nécessairement un déséquilibre et un désordre, et il offense les croyants. Dans un discours adressé aux artistes, Pie XII affirmait que « pour que l’art accomplisse avec dignité et fruit sa glorieuse mission d’entente, de concorde, de paix », il faut que par les sens, il s’élève « des petitesses et des mesquineries passagères, vers l’éternel, vers le vrai, vers le beau, vers le seul vrai bien, vers le seul centre où se réalise l’unité, vers Dieu »."

Le dossier spécial propose :

  • Enquête sur l’objet du scandale, la pièce « sur le concept du visage du Fils de Dieu », qui peut diviser des catholiques
  • Décryptage sur les affaires mettant aux prises l’art subventionné et la figure du Christ
  • Interview du pasteur et artiste Père Michel-Marie Zanotti–Sorkine
  • Les images du Christ dans l’histoire, 2000 ans d’attaque

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