Communiqué de Elizabeth Montfort et Nicole Thomas Mauro, anciens députés au Parlement européen :
"Après avoir déclaré que le gouvernement refuserait tout amendement sur la PMA et la GPA, au mépris de la démocratie parlementaire, le premier ministre a annoncé que le gouvernement reportait le projet de loi sur la famille. La porte parole a motivé ce report au prétexte que le texte n’était pas prêt et qu’il fallait passer par une phase de concertation. Réagissant à cette reculade, un groupe de députés socialistes a déjà annoncé qu’il déposerait une proposition de loi sur le sujet.
Personne n’est dupe ! On nous annonce ce texte depuis un an. Alors qu’ont fait nos ministres ? Pendant cette année de concertation, et de la même manière que pour la loi Taubira, seules les associations qui soutiennent le projet de loi ont été reçues. Pourquoi nos ministres ont-ils refusé de recevoir les associations membres du Collectif de la Manif pour Tous ? La vérité est ailleurs : le calendrier électoral n’est pas en faveur de la majorité actuelle. Tous les projets de loi litigieux sont reportés.
Voilà une tactique de plus de ce gouvernement. Comme nous le décrivions dans le livre « De la théorie du genre au mariage de même sexe. L’effet domino », dès lors que le mariage entre personnes de même sexe était adopté, le reste suivrait : PMA, GPA, statut du beau-parent….
Le gouvernement se réfugie dans l’ambigüité. Les couples de femmes continueront à aller en Belgique ou en Espagne pour accéder à la PMA, puisqu’à leur retour, leur compagne aura la possibilité d’adopter l’enfant privé volontairement de son père. Les couples d’hommes auront recours à la GPA en Ukraine, en Inde ou aux Etats-Unis, puisqu’à leur retour l’enfant recevra un certificat de nationalité française. Ce qui revient à le reconnaître juridiquement et à le priver de sa mère, selon la circulaire Taubira de janvier 2013.
Profitons de ce report pour continuer d’en rappeler les enjeux : ce projet de société vise à brouiller les repères fondamentaux des enfants et à les noyer, au nom du Progrès, dans une société individualiste et hédoniste. L’heure est à la formation sur toutes ces questions et à l’engagement, notamment lors des élections municipale. Soutenons les candidats qui sauront traduire dans leur programme l’attachement à la famille et à l’égalité homme/femme."