Emmanuel Macron n’a rien annoncé hier pour les automobilistes : rien sur les taxes concernant les carburants, rien sur les radars (dont la moitié ont été mis hors service), rien sur l’abaissement de la vitesse à 80 km/h qui ennuie les travailleurs obligés de prendre leur véhicule chaque jour…
En revanche, il a annoncé une revalorisation du SMIC. Mais quelques minutes seulement après cette annonce, la fausse nouvelle avait été éventée. En réalité, le smic n’augmentera pas : c’est la prime d’activité qui sera revalorisée, un peu plus que prévu et un peu plus rapidement qu’annoncé avant la crise des « gilets jaunes ». Le salaire minimum ne bénéficiera que de la hausse légale automatique prévue par la loi, qui devrait être d’environ 1,8% (soit une vingtaine d’euros net). Contacté par franceinfo, l’Elysée a confirmé que l’annonce d’Emmanuel Macron correspondait à une accélération du calendrier de la hausse de la prime d’activité. En résumé, au lieu d’être étalée jusqu’à la fin du quinquennat, cette hausse de 70 euros interviendra dès 2019. Couplée aux 20 euros d’augmentation automatique du smic au 1er janvier, on arrive presque aux 100 euros annoncés par le président.
Classico
Surtout le jour même il signait le pacte de Marrakech, une des principales revendications des GJ était non évoquée et bafouée
Collapsus
Tout ça pour ça ?? Ceux qui attendaient des états généraux de la fiscalité, du train de vie de l’État, de l’immigration, rentrez chez vous, circulez y’a rien à voir. Il suffit de sortir le carnet de chèques, de payer quelques primes à droite et à gauche et tout le monde est satisfait.
Comment va-t-on payer les 15 milliards que tout cela va coûter ? Ben, en accentuant la dette de la France, comme d’hab. Tour de bonneteau habituel.
Et je ne parle pas des effets de seuil qui vont déstabiliser la grille des salaires au détriment des entreprises. Car celui qui gagne 10 € de plus que le SMIC n’aura rien et va aller réclamer un réajustement auprès de son patron. Et des effets d’aubaine : les patrons qui le peuvent accorderont une prime de fin d’année exonérée de charges plutôt qu’une augmentation de salaire. Et des effets de localisation : seules les plus grandes entreprises situées en métropole accorderont cette prime au détriment des salariés de PME des petites villes et des campagnes, accentuant ainsi le malaise initial.
La grande remise à plat qu’on attendait n’est pour demain, comme on s’y attendait.