Philippe Maxence s’interroge sur l’expression : l’impératif de la liberté scolaire découle du devoir, plus que du droit, des parents de veiller à l’éducation de leurs enfants.
Il ne s’agit pas d’une simple querelle de mots, mais bien de deux façons de concevoir la place de la famille, et partant de l’organisation sociale et de la vie en société elle-même.
Le monde catholique me semble habité d’une véritable crainte, une crainte de perdants, dès qu’il s’agit d’école à la maison. En soi, cette crainte pourrait n’être pas si grave, si elle ne concernait que l’instruction à domicile. Mais, de la même manière, que les adversaires de l’école à la maison s’attaquent en fait à la famille comme cellule de base de la société en mettant en cause la liberté d’instruction à domicile, de la même façon, en acceptant un simple doute sur la légitimité de l’école à la maison, les catholiques scient la branche sur laquelle la liberté scolaire repose. Ils tuent, dans l’œuf, leurs arguments de défense de l’école à l’extérieur de la famille.
Olivier
Nous éduquons nos enfants comme nous voulons, il y en a marre des soviétiques qui les veulent juste pour les embrigader et qui de surcroit ne sont pas foutu de leur apprendre à lire, voir même de leur garantir la sécurité sur les lieux scolaires, voir le meurtre sauvage du petit Carl, paix à son âme.
Maxence
Merci à Henri Védas pour la correction des fautes d’un texte publié trop vite. En fait, je m’interroge plutôt que je ne conteste le “droit” à instruire ses enfants. Je m’interroge sur le fait de fonder une argumentation sur un tel droit. Partant du fait que la famille est la cellule de base de la société, j’estime que les parents ont d’abord le devoir d’instruire leurs enfants, en vertu du devoir plus large de les éduquer. En fonction du principe de subsidiarité, ils peuvent déléguer – et de fait, ils le font le plus souvent – à d’autres cette possibilité de l’instruction. Je n’oppose pas principe de la famille comme cellule de base et principe de subsidiarité. Ils se complètent au contraire, comme j’ai essayé de l’expliquer (http://caelumetterra.hautetfort.com/archive/2006/12/22/pourquoi-nous-allons-encore-perdre-ce-combat.html) en disant que nous avons besoin de ces deux principes ensembles.
[Réponse de HV : désolé, j’avais mal compris que les “deux approches” faisaient référence à la votre, et à celle de vos amis, et non aux “deux principes” que vous citiez au-dessus. J’ai un peu modifié le texte ci-dessus en conséquence.]
Margote
personnellement, je suis toujours étonnée par les arguments développés par les pro-école à la maison.
Cela n’a, je crois, rien à voir avec le fait d’être ou non, catholique.
Je comprends bien l’école à la maison dans des zones très reculées, loin de toute bonne école.
Mais l’école, cela doit aussi être “l’école de la vie”, non ? ne jamais rencontrer d’autres enfants que ses frères et soeurs, ne pas se colleter avec des camarades de classe, ne pas apprendre la discipline à plusieurs, est-ce vraiment cela que l’on veut promouvoir ?
comment vivront-ils leur confrontation avec le monde, avec les autres, ces enfants sur-protégés ? Je crois qu’ils le vivront comme un affreux traumatisme.
[Réponse de HV : peut-être, mais ne tombez-vous pas dans le piège contre lequel met en garde M. Maxence, à savoir traiter de la seule opportunité prudentielle de l’instruction à la maison, alors que ce qui est en jeu est un principe qui, s’il tombe, emportera dans sa chute la liberté scolaire tout entière ?]
Pierre Louis
Margote écrit :”Je comprends bien l’école à la maison dans des zones très reculées, loin de toute bonne école.
Mais l’école, cela doit aussi être “l’école de la vie”, non ? ne jamais rencontrer d’autres enfants que ses frères et soeurs, ne pas se colleter avec des camarades de classe, ne pas apprendre la discipline à plusieurs, est-ce vraiment cela que l’on veut promouvoir ?
comment vivront-ils leur confrontation avec le monde, avec les autres, ces enfants sur-protégés ? Je crois qu’ils le vivront comme un affreux traumatisme.”
1) la socialisation n’est pas nécessairement meilleure à l’école qu’en famille, pour rester diplomatique.
2) les enfants éduqués en famille ne voient pas que leurs frères et soeurs !
3) les études tendent à prouver que les enfants éduqués à la maison sont plus équilibrés que ceux massés par groupe d’âge homogène dans des écoles pour des raisons d’efficacité budgétaire et non de qualité.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Instruction_%C3%A0_la_maison#Socialisation
Pierre Louis
Margote écrit :”Je comprends bien l’école à la maison dans des zones très reculées, loin de toute bonne école.
Mais l’école, cela doit aussi être “l’école de la vie”, non ? ne jamais rencontrer d’autres enfants que ses frères et soeurs, ne pas se colleter avec des camarades de classe, ne pas apprendre la discipline à plusieurs, est-ce vraiment cela que l’on veut promouvoir ?
comment vivront-ils leur confrontation avec le monde, avec les autres, ces enfants sur-protégés ? Je crois qu’ils le vivront comme un affreux traumatisme.”
1) la socialisation n’est pas nécessairement meilleure à l’école qu’en famille, pour rester diplomatique.
2) les enfants éduqués en famille ne voient pas que leurs frères et soeurs !
3) les études tendent à prouver que les enfants éduqués à la maison sont plus équilibrés que ceux massés par groupe d’âge homogène dans des écoles pour des raisons d’efficacité budgétaire et non de qualité.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Instruction_%C3%A0_la_maison#Socialisation
Sancenay
La honteuse manip totalitaire de la MAJORITE PARLEMENTAIRE DES CANDIDATS SARKOZY ET BAYROU , comparable aux pratiques nationales-socialistes et communistes , a deux buts:
1)empêcher toute nouvelle création d’école confessionnelle,puisque ces écoles se créent toujours autour de regroupement de familles.
2)museler encore plus l’enseignement de la Foi.
conclusion: Pas une voix pour ces gens-là .