Lu dans Présent :
C’est un fait divers, une sombre histoire de jalousie qui remet en lumière les incohérences du droit français en ce qui concerne le statut de l’embryon. Fin octobre, une femme poignardait à plusieurs reprises la compagne de son ex-mari, enceinte de huit mois, ainsi que le petit garçon de celle-ci. La jeune femme et son petit garçon de deux ans ont survécu à cette terrible agression, mais le bébé est décédé. Pourtant, la coupable ne sera pas poursuivie pour homicide volontaire. La cause ? On ne peut la poursuivre pour le meurtre d’une personne – le bébé à naître, donc – qui n’existe pas juridiquement. Ce dernier n’est rien, aux yeux de la loi. Une aberration qu’explique très bien l’hypocrisie de notre législation. Il ne peut en effet logiquement en être autrement, puisque la même loi autorise les manipulations sur l’embryon, tout comme les atteintes à sa vie, à travers la légalisation de l’avortement. Pour rendre les choses acceptables, il fallait donc décréter que ce petit être, à l’ADN propre, unique, n’est rien d’autre qu’un amas de cellules. Même à quelques jours de sa naissance. Reconnaître son humanité, et donc lui reconnaître une personnalité juridique – a-t-on déjà vu un être humain qui ne soit pas une personne ? – conduirait la justice à se condamner elle-même. Les contradictions ne manquent pas, puisque des parents ayant perdu un enfant pendant la grossesse peuvent lui donner un nom et l’inscrire sur le livret de famille…
F. JACQUEL
Afficher l’interdiction aux femmes enceintes de fumer ou de boire de l’alcool ne sert évidemment qu’à protéger un amas de cellules.
Tout cela est parfaitement logique…
DUPORT
A partir du moment ou le délai légal pour avorter est dépassé c’est de facto que le législateur le reconnait comme une personne.
Sinon pourquoi un délai légal ?
Meltoisan
Elle a porté pendant 8 mois ce petit être, sa descendance, le sang de son sang, cette petite personne en se demandant comment elle continuerait de grandir avec elle… Mais puisque qu’on lui dit que ça n’existe pas.
Cela aurait été beaucoup plus grave si on lui avait tué son chat, nom d’un chien !