Le festival «1000 raisons de croire» s’est donc déroulé à Nice. Saisi par le préfet, le juge des référés a estimé qu’il n’y avait pas d’atteinte à la laïcité.
La commune de Nice avait attribué une subvention de 15000€ à l’association «Le Festival 1000 raisons de croire». La mairie estime qu’il s’agit d’une «aide indirecte» avec la mise à disposition de son Centre Universitaire Méditerranéen. La présidente du groupe écologiste, Juliette Chesnel-Le Roux, dénonçait «un prosélytisme religieux».
Le préfet Laurent Hottiaux a cru avoir une bonne raison de saisir le juge des référés du tribunal administratif de Nice d’un «déféré laïcité», déposé jeudi 9 octobre. Le représentant de l’État, interpellé par l’opposition, a souhaité dans la foulée la suspension de ladite délibération qu’il considère comme «illégale en tant qu’elle constitue une liberté prohibée», en référence à la loi de 1905. Pour obtenir cette suspension, «une seule condition doit être remplie», précise le tribunal, «il doit exister un doute sérieux quant à la légalité de la décision attaquée en raison de l’atteinte grave aux principes de laïcité et de neutralité des services publics». Lors de l’audience, la ville de Nice a parlé d’une «manifestation culturelle, et non cultuelle», dont le coût total apporté n’aurait été que «de 6638, 75 euros».
Le juge des référés a finalement estimé que les conférences du festival, hébergées dans le centre municipal, n’avaient «pas par essence une vocation prosélyte, mais présentaient plutôt une dimension de transmission du savoir autour d’une réflexion historique et philosophique sur le thème de la foi religieuse». L’association «“Le Festival 1000 raisons de croire” vise à la revendication d’une opinion religieuse» mais «n’a pas pour objet l’exercice du culte». La requête du préfet a donc été rejetée.