Dimanche, ce sera la fête des mères. Une fête au goût amer lorsqu’on constate la solitude dans laquelle la société contemporaine plonge désormais les mères. Les Antigones dénoncent dans cette chronique d’Iseul Turan la solitude des mères françaises contemporaine, conséquence à la fois de nos modes de vie et des attaques politiques à l’encontre des familles.
Ce dont ont vraiment besoin les mères, c’est du soutien pratique, logistique, et affectif de communautés naturelles. Laisser l’Etat et le marché se substituer à ces communautés, c’est la porte ouverte à plus de solitude et plus de totalitarisme
Il est loin le temps où le destin des femmes était d’être mères. Il est loin aussi le temps où la maternité était un statut enviable. Aujourd’hui, la maternité se caractérise avant tout par une grande solitude : responsabilité totale dans la venue au monde de l’enfant, culpabilité à la moindre souffrance ou au moindre échec, renvoyés à la responsabilité de la mère, monétisation des services qui autrefois relevaient de la solidarité familiale… cette solitude est autant le résultat de nos choix de société que de mesures politiques visant à détruire la cellule familiale.