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Histoire du christianisme

Fête du Christ-Roi, Roi de la paix

Fête du Christ-Roi, Roi de la paix

De Philippe Pellet, chercheur franco-hongrois, pour le Salon beige:

Aujourd’hui, la guerre gronde à nos portes et menace de s’abattre à nouveau sur l’Europe, voire sur le monde entier. La crise vient de monter d’un cran. Nous traversons actuellement une période de tous les dangers.

Demain, dimanche 24 novembre 2024, nous fêterons le Christ-Roi.

Il est instructif de se pencher sur l’encyclique Quas Primas du pape Pie XI, qui fêtera son centenaire l’année prochaine. Le pape Pie XI y souligne l’importance de reconnaître la souveraineté du Christ sur l’ensemble de l’humanité, non seulement dans la vie privée, mais aussi dans la vie publique et politique, pour instaurer une paix et une prospérité véritables.

Le mot « paix » revient 15 fois dans cette encyclique.

« Pour ramener et consolider la paix, Nous ne voyons pas de moyen plus efficace que de restaurer la souveraineté de Notre Seigneur. »

Pie XI affirme que si les chefs d’État étaient persuadés qu’ils commandent moins en leur propre nom qu’au nom et à la place du divin Roi, ils useraient de leur autorité avec toute la vertu et la sagesse possibles pour veiller au bien commun, respecter la dignité humaine, et œuvrer ainsi pour la justice et la paix entre les peuples.

C’est pourquoi Pie XI a considéré qu’il était du devoir de l’Église de proclamer haut et fort la royauté universelle du Christ, non seulement au Ciel, mais aussi sur terre. Dans son encyclique, il affirme que la reconnaissance de la souveraineté universelle du Christ par tous les hommes, et particulièrement par les dirigeants des nations, est une condition indispensable à l’instauration de la paix.

Ces paroles résonnent dans le contexte que nous vivons actuellement et qui sont de nature à nous inspirer lorsque demain nous célébrerons la fête du Christ-Roi.

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1 commentaire

  1. Encore faut-il préciser que l’Eglise catholique a changé la date et le sens de cette fête depuis l’encyclique Quas primas de Pie XI pour ne plus affirmer le Christ comme Roi des nations.
    L’encyclique précisait :
    ” Nous ordonnons qu’elle soit célébrée dans le monde entier, chaque année, le dernier dimanche d’octobre, c’est-à-dire celui qui précède immédiatement la solennité de la Toussaint. Nous prescrivons également que chaque année, en ce même jour, on renouvelle la consécration du genre humain au Sacré Cœur de Jésus”
    L’Eglise catholique de son propre aveu nous dit :
    “Elle a pris un sens différent avec la réforme du calendrier liturgique demandée par le Concile du Vatican II.
    Elle n’est plus le dernier dimanche d’octobre, mais le dernier dimanche de l’année liturgique : elle devient ainsi comme le couronnement de l’année liturgique. Elle porte le titre de Solennité du Christ Roi de l’Univers.”

    Ce changement de sens est en contradiction avec ce qui justifiait Quas primas :

    ” 18. C’est ici Notre tour de pourvoir aux nécessités des temps présents, d’apporter un remède efficace à la peste qui a corrompu la société humaine. Nous le faisons en prescrivant à l’univers catholique le culte du Christ-Roi. La peste de notre époque, c’est le laïcisme, ainsi qu’on l’appelle, avec ses erreurs et ses entreprises criminelles.

    Comme vous le savez, Vénérables Frères, ce fléau n’est pas apparu brusquement; depuis longtemps, il couvait au sein des Etats. On commença, en effet, par nier la souveraineté du Christ sur toutes les nations; on refusa à l’Eglise le droit – conséquence du droit même du Christ – d’enseigner le genre humain, de porter des lois, de gouverner les peuples en vue de leur béatitude éternelle. Puis, peu à peu, on assimila la religion du Christ aux fausses religions et, sans la moindre honte, on la plaça au même niveau. On la soumit, ensuite, à l’autorité civile et on la livra pour ainsi dire au bon plaisir des princes et des gouvernants. Certains allèrent jusqu’à vouloir substituer à la religion divine une religion naturelle ou un simple sentiment de religiosité. Il se trouva même des Etats qui crurent pouvoir se passer de Dieu et firent consister leur religion dans l’irréligion et l’oubli conscient et volontaire de Dieu. ”

    Aussi seule la Tradition célèbre la fête du Christ Roi telle qu’elle a été voulue par Pie XI et qui ne soit pas une abstraction dénuée de réalité.

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