Partager cet article

Non classifié(e)

Fête du Saint Nom de Jésus

Fête du Saint Nom de Jésus

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Dans le Missel selon les livres liturgiques de 1962, la fête du Saint Nom de Jésus (l’adverbe « très » est souvent omis dans les missels plus récents mais c’est loin d’être une règle !) est célébrée cette année 2025 le dimanche 5 janvier, entre la Circoncision (1er janvier) et l’Épiphanie (6 janvier).

Les chants du propre de cette messe, de composition relativement récente, ne sont pas d’un grand intérêt, surtout placés entre ceux de Noël et ceux de l’Épiphanie qui comptent d’authentiques chefs-d’œuvre.

Voici la présentation de la Fête du Saint Nom de Jésus par un moine bénédictin de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux :

Dans la Bible, le nom, c’est la personne. Prononcer le nom, c’est déjà être en présence de la personne nommée, c’est d’une certaine manière entrer dans son intimité ou la révéler, ou encore exercer une maîtrise sur elle. Le Nom propre de Dieu, révélé à Moïse, « Je suis Celui qui suis », qu’on appelle techniquement le tétragramme, YHWH, et que la Septante, par respect, a traduit systématiquement par ὁ Κύριος, le Seigneur, était sacré et ne pouvait être prononcé que par le Grand Prêtre une fois par an, le jour des expiations, au point que sa prononciation s’est perdue.

Ce nom se retrouve dans celui de Jésus, Yehoshua, qui signifie Yahweh sauve. C’est à la suite d’un miracle opéré au nom de Jésus que saint Pierre dira aux Juifs : « Il n’y a pas sous le ciel d’autre nom donné aux hommes par lequel nous devions être sauvés. » (Act 4,12, épître de la fête). Dans le Christ, Dieu nous appelle à son intimité, à Le connaître et à L’aimer comme Il se connaît et s’aime Lui-même, et Il nous permet désormais de l’appeler par son nom. Quel don ! Saint Bernard l’avait magnifiquement chanté, mais ce n’est qu’au XVIe siècle que remonte la fête du saint Nom de Jésus, sous l’influence de l’ordre franciscain et de saint Bernardin de Sienne en particulier. Innocent XIII l’étendit à l’Église universelle en 1721. Cette messe célèbre tout ensemble la sainteté, la puissance et la douceur de l’adorable nom de Jésus.

Ses pièces grégoriennes sont des adaptations de mélodies anciennes à un formulaire récent.

NB : Saint Bernard de Clervaux, Homélie « Le nom de Jésus n’est pas seulement une lumière, c’est aussi un aliment. Jésus est miel à la bouche, mélodie à l’oreille, jubilation au cœur. Mais il est aussi un remède. Quelqu’un de nous est-il triste ? Que le nom de Jésus vienne en son cœur et de là bondisse à ses lèvres ; et voici qu’à l’aurore de ce nom, tout nuage s’enfuit, la sérénité revient. »

► Introït : In nómine Jesu

Qu’au nom de Jésus, tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame que Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père. Ps. 8 Seigneur notre Dieu, que votre Nom est admirable sur toute la terre. (Ph 2,10-11 ; Ps 8,2)

L’introït de la Fête du Saint Nom de Jésus est tiré de l’hymne célèbre de l’épître aux Philippiens (2,5-11), où saint Paul résume le mystère pascal de Notre Seigneur, mystère d’anéantissement et de glorification du Fils de Dieu, et où la Gloire consiste à recevoir le Nom qui est au-dessus de tout nom, de sorte qu’au Nom de Jésus, tout genou fléchisse etc.

C’est une reprise de l’Introït du Mercredi Saint, avec quelques changements de paroles qui font revenir au texte exact de saint Paul. Le choix du 3e mode (mysticus) n’est pas étonnant : son vaste ambitus et la place des sensibles confèrent aux textes qu’ils animent un caractère de contemplation ardente et de puissante exaltation dont l’objet est souvent le Dieu de miséricorde dont on rappelle les bienfaits pour le supplier ou simplement le louer. En entendant ici le Nom de Dieu qui sauve (Yehoshua), l’âme se dilate à l’extrême et ne peut s’empêcher d’inviter toute la création à accueillir le mystère de l’amour de Dieu dans un acte qui allie une profonde adoration (omne genu flectátur), de louange (confiteátur) et d’espérance. Car si le Christ est dans la gloire du Père, il nous invite à l’y rejoindre par la foi en son Nom. « À tous ceux qui l’ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son Nom » (Jn 1,12)

Ce nom de Jésus est exalté dès l’intonation par un élan rapide et harmonieux qui le pose sur la dominante. Sur genu, l’insistance de la tristropha confirme le sens de omne, tandis que le mouvement descendant puis ascendant de flectátur rappelle que nous n’avons rien à craindre en nous humiliant car, à l’image du Christ qui s’est fait obéissant jusqu’à la mort, « qui s’abaisse sera exalté ». Puis sont énumérés les habitants des trois « lieux » qui constituent l’ensemble de la création : les cieux, où sont ceux qui voient Dieu face à face ; la terre des hommes encore en chemin ; les enfers (le schéol) ou l’enfer (selon saint Jean Chrysostome). Il est intéressant de noter que la mélodie s’élève tandis que l’on descend des cieux aux enfers… Est-ce parce qu’il faut crier plus fort pour s’y faire entendre ? Ou parce que l’invocation du Nom de Jésus élève d’autant plus qu’on est en bas ? Ou tout simplement pour souligner l’insistance de l’énumération ? Sans doute en tout cas pour conduire la voix en un lent crescendo (donc commencer doucement !) jusqu’au sommet de la pièce omnis lingua. Ces deux mots sont l’écho sémantique de omne genu, comme confiteátur l’est musicalement de flectátur. Dóminus (symétrique mélodique de nómineJesus sont traités sans aucune ornementation, tant l’intensité de leur signification suffit : Dóminus traduit Κύριος qui remplace le Nom de YHWH, et Jesus est le nom qui dit tout… sur la corde solide et pascale de Sol. Christus, celui qui a reçu l’onction, se chante sur une formule bien connue et cette fois très ornée, comme l’affirmation qu’Il est bien l’Oint, le Messie attendu, dont la vie terrestre fut tournée vers la gloire de son Père où Il se trouve désormais. In gloria est a un accent de triomphe très pascal lui aussi, avec son insistance sur le sol, et précède un Dei Patris où se dit la tendresse du Père qui se penche vers l’humanité.

L’ampleur et la solennité de la pièce ne doivent pas empêcher de la chanter avec allant. L’on remarque dans les manuscrits de l’original du Mercredi Saint que tous les neumes sont légers, en particulier dans la grande énumération caeléstium etc. Seuls les passages syllabiques doivent être détaillés. Petite note d’interprétation sémiologique : la tête du dernier climacus sol-fa-mi de Patris est épisémée. Elle doit être expressive et servir d’aboutissement au chant léger du climacus précédent. Affirmant la prédominance du sol dans cette cadence, elle amortit le mouvement encore vif du dernier élan, et permet ainsi un repos très maîtrisé sur le mi.

► Graduel : Salvos fac nos

Sauvez-nous, Seigneur notre Dieu, et rassemblez-nous d’entre les nations, afin que nous célébrions votre saint nom et que nous nous glorifiions dans la louange de votre gloire. Seigneur, vous êtes notre Père et notre Rédempteur : éternel est votre nom. (Ps 105, 47 ; Is 63, 16)

Le psaume 105 est un psaume de captivité, où les Juifs exilés à Babylone suppliaient Dieu de les ramener à Jérusalem. Chacun de nous est plus ou moins exilé dans la « région de dissemblance » du péché, et doit demander au Seigneur de se retrouver dans la plénitude de la charité, uni à Dieu et à ses frères. « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux ». C’est aussi une prière pour l’unité de l’Église.

De nouveau un 3e mode, le graduel de la Fête du Saint Nom de Jésus reprend en grande partie la mélodie du graduel du 1er dimanche de la Passion Eripe me, Domine. Comme d’autres de la même période liturgique, il est d’abord un appel à la délivrance pour, dans un deuxième temps, réaliser le plan de Dieu. Ainsi pour la Passion : Eripe me… doce me facere voluntatem tuam ; c’est aussi le cas ici où le salut est ordonné à l’unité des enfants de Dieu et à la louange de son Nom.

Salvos fac nos est tout entier ramassé autour des cordes fa et mi, comme une supplication intense en laquelle se concentre tout l’élan de la prière qu’elle introduit. Cette retenue demeure tout le temps de la première phrase qui ne culmine qu’au sib. C’est le sol qui domine, corde forte entourée de deux tons, qui convient bien à l’invocation du Seigneur notre Dieu, comme le  final de la cadence, aux mêmes caractéristiques. Dieu est notre rocher, et c’est sur lui que prend appui l’élan de quartes qui va amener la mélodie sur la dominante do autour de laquelle elle va se déployer avec tant de variété jusqu’à la fin de la pièce.

Cóngrega nos, avec ses la-do, rappelle le congregáte du graduel Ex Sion (2e dimanche de l’Avent), qui ressemble à la sonnerie d’un rassemblement, un « appel » qui constitue étymologiquement, et concrètement, l’Église. De natiónibus : les neumes de -ónibus semblent évoquer un oiseau qui se dégage d’un piège à tire-d’ailes (-óni-), prend de l’altitude (torculus épisémés), puis se met à tournoyer dans la joie de la liberté retrouvée. Toute cette phrase doit donc être interprétée avec vie et légèreté. Les pirouettes prennent fin sur la solide cadence pascale sol-do-la-si-la-la-sol, et l’heure de la louange, Ut confiteámur, est évoquée dans une mélodie solennelle structurée autour de sol, do et la. Le sancto est empreint d’une particulière majesté, complétée par l’atmosphère tamisée et mystérieuse du tuo (sib). Un nouveau saut de quartes prend appui sur la cadence en  : la gloire de Dieu rejaillit en gloire sur son peuple. Cet échange de gloire n’est pas sans rappeler l’éternel face-à-face du Père et du Fils dans la sainte Trinité, surabondant de vie, révélé dans le Christ : « Père, l’heure est venue : glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie » (Jn 17,1), et il n’est pas étonnant qu’il soit chanté sur une mélodie qui allie si magnifiquement l’éclat et la liberté dans l’ivresse de l’Esprit. A bien travailler, et mettre toute sa joie sur l’accent de glória. Tua se chante sur un jubilus, bien léger lui aussi.

Notes d’interprétation de la dernière incise : l’édition vaticane groupe les strophae par deux pour mieux compter et rythmer, mais il n’en est pas ainsi dans les anciens manuscrits2 où elles sont espacées de façon égale. Une juste interprétation évitera donc des répercutions trop fortes à chaque distropha. Au contraire : les voix onduleront selon la délicate alternance des levés et des posés, en un crescendo qui les conduira au grand climacus.

Celui-ci porte un ictus sous la première note losangée (la), en référence au tractulus de Saint-Gall et au (tenete) de Laon. Cette note est expressive, et par le fait même, légèrement allongée. Il en est de même du la suivant, que l’épisème affecte davantage que le fa avec lequel il forme un pes quassus, suivi d’une belle coupure neumatique. Ainsi l’incise sera-t-elle une descente par paliers : 7 do ; puis 2 la reliés par une courbe inférieure fluide ; 4 sol (marquer surtout le deuxième du torculus) ; enfin le mi.

Verset : Tu, Domine : très intérieur et plein d’une douce familiarité, de nouveau la cadence sur  suivie d’une envolée de quartes ouvrant sur un jubilus fantastique, la danse d’un enfant devant son père dont il se sait aimé, comme David devant l’Arche. Deux incises se répètent : les ré qui précèdent les clivis mi-si sont évidemment à traiter de la même manière (épisémés dans les manuscrits) : ils portent en eux toute l’énergie qui fera jaillir la clivis et sa suite, très légère. Leur laisser le temps de la générer. Ensuite, il y a un motif bien distinct : do-si-do-la-sol-do-sol-si-do, très fluide encore, dont on doit laisser planer le dernier do (pes quassus épisémé sur la deuxième note). Enfin un dernier motif sol-la-do-…-ré, simple. Et Redémptor : celui qui nous tire de la fange pour nous élever jusqu’à Lui. Un beau crescendo, détailler le pes sol-laNoster : exclamation… Incroyable, il est à nous ! A saeculo : attention au solfège sur fa-mi. Idem sur le do-sol-fa-sol de nomen, dont la mélodie originale dit la profonde saveur du nom de Dieu. Tuum reprend le jubilus de tua pour chanter l’éternité du nom divin.

► Alléluia : Laudem Dómini loquétur

Alléluia, alléluia. Ma bouche publiera la louange du Seigneur, et que toute chair bénisse son saint nom. Alléluia. (Ps 144,21)

Ce verset de l’Alléluia de la Fête du Saint Nom de Jésus est la conclusion d’un psaume de louange et d’action de grâces où David chante la tendre paternité de Dieu. La mélodie est une adaptation de l’Alléluia du 2e dimanche après la Pentecôte.

Le jubilus, dont la corde est plus le sol que le la, se situe dans le grave et est construit en trois membres. Le premier est une intonation qui conduit avec énergie vers le sol. Cela requiert de ne pas s’arrêter sur le premier mi (qui n’est pas une note modale), mais plutôt de prendre appui sur le do qui précède, comme le suggère le manuscrit d’Einsiedeln (neume désagrégé). Le 2e membre est une lente descente par cordes conjointes : la, sol, fa, mi, do… manque le  qui se fait attendre et ne conquière sa place prépondérante qu’au terme du 3e membre. Belle construction.

Verset : Le caractère de 1er mode s’affirme avec le la du Laudem. Ce mot commence à l’aigu, comme si la louange plaçait d’emblée notre âme au niveau supérieur de la réalité, tout en nous faisant entrer profondément dans la paix du Seigneur (descente de Dómini). Loquétur os meum : une parole d’abord tout intérieure, mais si prégnante qu’elle ne pourra se satisfaire de rester seule. D’où cet appel à toute chair benedícat omnis caro / nomen sanctum ejus !, dont la mélodie se déploie enfin sur tout l’ambitus du 1er mode, en deux grandes courbes, comme pour être sûr d’envelopper toute la création, comme un flux et un reflux incessant de prière et de louange, dont l’invocation du Nom qui résume tout est le centre. A l’intérieur de chacune de ces courbes, mettre en valeur les neumes quilismatiques qui se répondent et laisser glisser les détentes qui les suivent.

► Offertoire : Confitébor tibi, Dómine

Seigneur mon Dieu, de tout mon cœur je chanterai vos louanges et je glorifierai éternellement votre nom : car vous êtes suave et doux, Seigneur, et votre miséricorde déborde sur tous ceux qui vous invoquent, alléluia. (Ps 85,12.5)

Ce psaume de David chanté à l’Offertoire de la Fête du Saint Nom de Jésus est un chant de confiance et de demande. Comme dans l’Alléluia, une première partie exprime l’amour personnel du psalmiste, avant que le trop-plein de son âme ne se manifeste dans une sorte d’explosion mélodique où l’évocation du nom de Dieu atteint les sommets du mode. La suite, plus douce, comme une retombée, confirme tout autant le besoin d’annoncer à tous la bonté et la miséricorde du Seigneur.

La première partie (Confitebor… aeternum) est une adaptation de l’offertoire Jubilate Deo universa terra, où il est aussi question d’annoncer la bonté de Dieu et de chanter son nom. Le psalmiste s’adresse au Seigneur auquel il confesse sa totale adhésion de foi et d’amour, dans un grand élan de quinte où l’âme semble se fixer instantanément en Dieu. Sa confiance est totale (Dómine Deus sur les cordes fortes sol et la) et son intimité avec Lui est très profonde : il l’appelle « mon » Dieu, avec un si bémol de tendresse, avant de parler de « tout mon cœur » dans une phrase passionnée qui traverse l’ambitus sans demi-ton pour atteindre les profondeurs, puis remonte le long d’épisèmes pleins d’ardeur, ajoute une note à l’aigu, avant de s’achever sans se reposer sur un porrectus la-sol-la plus intense que jamais.

« Je glorifierai votre nom ». Nul besoin de commentaire, sinon une petite remarque sémiologique : les porrectus, légers, sont précédées de notes épisémées d’où ils tirent leur énergie, et qui doivent être expressives. In aetérnum répond à corde  amour rime avec toujours !… Même ferveur.

Quóniam… C’est le lieu de citer l’hymne des laudes de la fête : « Jésus, miel merveilleux dans la bouche : qui vous goûte a faim de vous, qui vous boit a encore soif ; il ne saurait plus rien désirer que Jésus, son bien-aimé. » Le sib de Dómine nous replonge dans l’intimité, tandis que la cadence en fa de mitis es avec sa quarte augmentée exprime la plénitude.

Et multae misericórdiae…: le solfège doit être bien préparé pour développer en un seul mouvement souple cette très gracieuse mélodie, où les accents verbaux sont admirablement traités comme de joyeuses élévations de l’âme.

Alleluia : Formule habituelle du temps pascal. NB Si la corde fa est prédominante, il semble que la note importante avant le quart de barre soit le ré, qui mériterait bien de porter l’ictus… voire un point, suivi d’une ritournelle très légère jusqu’au double-fa… Essayez !

► Communion : Omnes gentes, quascúmque fecísti

Toutes les nations que vous avez créées viendront ; elles se prosterneront devant vous, Seigneur, et célébreront votre nom ; car vous êtes grand et vous accomplissez des merveilles ; vous êtes seul Dieu, alléluia. (Ps 85, 9-10)

Les pièces antérieures exprimaient le souhait que toutes les nations adorent le Seigneur. La communion de la Fête du Saint Nom de Jésus l’annonce comme une certitude, sur le 8e mode qui est celui de la perfection, de la victoire. La mélodie est adaptée de la communion Domine memorábor, chant du juste qui marche docilement sous la conduite de Dieu depuis sa jeunesse. Nous pourrions faire ici le lien déjà évoqué plus haut entre l’amour intime du juste pour Dieu et sa fécondité universelle.

Il s’agit d’un chant de communion, et c’est bien ce mouvement d’adoration qui se déroule sous nos yeux : les gens de toutes conditions s’avancent vers le Seigneur, ils glorifient son Nom en recevant dans la foi le sacrement du salut, merveille incomparable opérée par le Dieu grand, et source de toutes sortes d’autres merveilles visibles ou cachées.

Omnes… fecísti : le mouvement horizontal est celui de la marche, allant, résolu. Adorabunt : arc gracieux qui dit l’élévation de l’âme (tractulus fa-sol-la : détaillés et expressifs) conduisant naturellement à l’abaissement devant le Seigneur, dont le nom est chanté au sommet sur un ton d’admiration. En écho : le torculus d’un glorificabunt très élancé. La barre qui le précède n’est pas très heureuse, une demie-barre devrait suffire. Nomen tuum : la douceur du sib rappelle que le nom de Jésus est « miel merveilleux dans la bouche, nectar céleste pour le cœur ».

Magnus es tu : la grandeur de Dieu dans les aigus, à chanter avec noblesse ; les merveilles qu’il opère ici-bas dans le grave, mais en gardant un bon tempo. Tu es : la corde forte ; Deus solus : affirmation convaincue en 7 temps binaires bien charpentés. Alleluia : bienvenu pour le sens, il l’est moins pour la musicalité qui s’achevait bien sur solus. Du coup : vif et léger, sans demie-barre, comme s’il jaillissait de la note pointée de solus, comme une résonance.

Halleluyah ! Louez YHWH ! C’est bien l’écho, la résonance profonde, la réponse adéquate et éternelle au Nom béni de Jésus, YHWH sauve, Yehoshua. Chantons-le dès maintenant sans nous lasser, car il est le chant du Ciel.

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services