Selon Economie Matin :
"L’évènement marquant de 2015 qui avait suscité un retentissement mondial en raison des multiples provocations de l’artiste a été pour lui un véritable fiasco tant en terme de notoriété qu’en terme de communication. Lors des grands débats suscités par cette exposition dans le parc du château de Versailles certains commentateurs néophytes très éloignés de la compréhension et de la pratique du marché de l’art ont pu déclarer que le scandale autour de Kapoor allait faire monter sa côte et constituer un véritable jackpot. Il était donc intéressant d’analyser le marché des ventes aux enchères des œuvres d’Anish Kapoor depuis le début de l’exposition début juin jusqu’à la fin de l’année 2015. […]
Sur ces 50 œuvres proposées à la vente 17 ont été invendues soit un taux d’invendus de 34% en lot. Dans le segment des estampes, le taux d’invendu est même de 56 % avec 10 invendues sur 18. Il faut également noter le nombre très élevées (38%) de réalisations de Kapoor vendues à un prix inférieur ou égal à l’estimation basse. Ce chiffre signifie qu’un nombre important de vendeurs ont dû baisser le prix de réserve en raison du très faible nombre d’enchérisseurs. Les invendus et les œuvres vendues à un prix inférieur ou égal à l’estimation basse représentent donc en tout 72% du marché d’Anish Kapoor au deuxième semestre 2015. Pour les professionnels du marché de l’art c’est un signal fort de la désaffection de l’artiste dans le marché de l’art signifiant qu’il y a très peu d’acquéreurs potentiels. […]
Le marché d’Anish Kapoor est donc très loin d’avoir profité de l’effet polémique généré par son exposition à Versailles. C’est même le contraire, l’artiste continuant inlassablement sa descente aux enfers ! Ces chiffres ont été confortés lors de rencontres à New-York avec d’autres professionnels du secteur de l’art contemporain qui nous ont confirmé le désintérêt du marché pour l’artiste dont les œuvres sont considérées aujourd’hui comme démodées et largement désuètes. […]"