La cour d’appel de Paris a confirmé vendredi 8 avril l’interdiction de l’affiche de la campagne publicitaire des créateurs de vêtements Marithé & François Girbaud, inspirée de "La Cène" de Léonard de Vinci, au motif qu’elle heurte le sentiment religieux des catholiques.
Le 31 mars dernier, l’avocate générale Brigitte Gizardin avait pourtant demandé à la cour de lever cette interdiction prononcée le 10 mars dernier par le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris. Elle avait estimé que l’affiche, qui s’inspire de "La Cène" du maître italien Léonard de Vinci, ne revêt "aucun caractère pornographique ou érotique".
"L’affiche critiquée constitue dans son ensemble une violation manifeste de l’esprit de tolérance qui doit caractériser, au même titre que la liberté d’expression, une société démocratique", avait noté le juge des référés qui avait été saisi par la Conférence des évêques de France.
Leur avocat, Me Thierry Massis, s’est dit "très content" de cet arrêt qui confirme "l’atteinte à la symbolique de la foi" des catholiques. "Il y a une ligne de jurisprudence qui est maintenant tracée", s’est-il félicité. De son côté, Me Bernard Cahen, avocat de la société GIP dont dépend Marithé et François Girbaud, a indiqué qu’un pourvoi en cassation était "envisagé". "Les motivations de l’arrêt sont encore plus raides que celles de l’ordonnance de référé", a-t-il déploré, estimant par ailleurs qu’il aurait été souhaitable que la cour rende sa décision un autre jour. "Le président de la cour aurait mieux fait d’attendre huit jours parce que là on a un peu l’impression que ça s’entrechoque avec la mort du pape", a souligné Me Cahen.
Ces gens là n’ont aucun respect. Même pour un mort.