Dans une tribune intitulée «Une promesse a été faite ; désormais il faut la tenir», Mgr Charles Chaput, archevêque de Denver, fait une brillante synthèse de l’état présent d’ObamaCare par rapport aux catholiques. Extrait :
"Il y a six semaines, le président Obama a promis […] que “son” plan de santé ne comporterait pas et ne fournirait pas de fonds publics pour l’avortement. […] Exclure le financement de l’avortement des efforts du président pour la santé – je veux dire l’exclure vraiment et non pas le dissimuler furtivement au moyen d’une escroquerie bureaucratique – serait une concession facile pour le Congrès et la Maison Blanche. C’est le modique prix à payer pour s’assurer du soutien des catholiques et des autres pro vie, ou, à tout le moins, de leur neutralité. Cela pourrait donner aussi un peu de crédibilité aux discours de Washington sur le “terrain d’entente”.
Huit semaines plus tard, il n’y a plus de plan “du président”. Au lieu de cela et depuis le 1er novembre, le Congrès a produit cinq propositions différentes, y compris une version fusionnée de la Chambre des Représentants totalisant près de 2 000 pages de propositions législatives étendues et complexes. Peu de citoyens ont vraiment lu ce texte. Et ils sont encore moins nombreux ceux qui comprennent vraiment ses implications. Mais toutes ces propositions ont une chose en commun : aucune ne tient compte de la promesse du président. […]
L’Église aux États-Unis veut trouver un “terrain d’entente” qui permette aux catholiques de soutenir le Congrès et la Maison Blanche en assurant un accès à des soins de base pour tout notre peuple. Mais tous les efforts de membres du Congrès soucieux d’assurer une législation moralement acceptable […] ont été repoussés souvent avec cette sorte de double langage politique qui semble avoir été délibérément créé pour égarer. Voici le résultat. Le 28 octobre, le cardinal Francis George de Chicago et d’autres dirigeants de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB), ont fait savoir que tous les efforts pour réviser de manière adéquate les propositions actuelles sur la santé, avaient échoué. En d’autres mots, aucune des propositions législatives actuelles ne propose un légitime “terrain d’entente” sur les questions vitales pour les catholiques. Et à ce jour, en dépit de la promesse initiale du président, la Maison Blanche n’a rien fait pour régler ce problème. Pour le dire carrément : toutes les solutions à la réforme de la santé retenues par le Congrès violent la dignité humaine de manières potentiellement graves. Sauf si ces propositions ne sont pas immédiatement modifiées […] les catholiques devront s’opposer vigoureusement à cette législation dangereuse et contribuer à ce qu’elle soit battue."
Septernes
Bienheureuse Amérique qui a encore des évêques pour rappeler aux politiques que les promesses n’engagent pas seulement ceux qui y croient, comme le proclamait le grand honnête homme politique français Charles Pasqua.
Nos évêques réunis à Lourdes pourraient peut être se saisir du sujet…?
On a encore le droit de croire aux miracles, non !
RL
A l’opposé, accepter ladite concession pour faire passer le projet puis, dans deux ans, remettre le sujet sur le tapis n’aurait pas été mieux. Au moins, la manœuvre est moins sournoise et donc plus facilement attaquable.
Sancenay
la consigne du Cardinal Georges semble avoir bien fonctionné dans le New Jersey.
Esther
Je viens de lire 5 blogs différents et vous êtes les seuls à affirmer que la réforme de la santé va financer l’avortement alors que tous les autres blogs infirment celà. qui a raison?
[Nous ne sommes pas les seuls : les évêques américains le disent. Voyez ici : http://www.americatho.org/
MJ]