Le docteur Edwige Antier, pédiatre et député, est interrogé par la Fondation pour l'école sur les établissements indépendants. Extraits :
"Heureusement que nous avons cette possibilité pour certainsenfants qui, du fait de leurs particularités cognitives, ne trouvent pas leur place à l’école publique ou sous contrat. J’entends souvent dire pour ces enfants : «Il n’est pas scolaire.» Est-ce à l’enfant d’être fait pour l’école ? Ou à l’école de trouver comment potentialiser les compétences de chaque enfant? Même si l’Éducation nationale fait des efforts considérables pour personnaliser l’enseignement, il y a des échecs. Une école hors contrat peut alors être temporairement salvatrice. Notre société a tendance à socialiser les enfants à marche forcée, sans s’adapter à chaque personnalité. […]
pensez-vous qu’il serait légitime et opportun pour l’État de contribuer au financement des écoles indépendantes au regard des services qu’elles rendent à la société, et même à l’Éducation nationale?
Lorsque l’équipe pédagogique reconnaît qu’elle n’a pas la solution pour un enfant particulier, il faudrait en effet pouvoir subventionner sa prise en charge dans une école hors contrat dont la pédagogie est estimée nécessaire. Sinon, ce sont les moyens financiers, le niveau de culture et d’implication des parents qui permettent la solution « hors contrat », ce qui aggrave la fracture sociale. L’innovation que permet la liberté du hors-contrat doit être un laboratoire qui serve ensuite au public. Il ne doit y avoir aucune rivalité pour des acteurs dont l’éducation est la passion."