Le conflit entre Florian Philippot et Marion Maréchal Le Pen relatif à l'avortement est nul et non avenu pour Marine Le Pen, interrogée sur RTL :
"Les Français ne nous pardonneront pas de tomber dans ce genre de chicayas eu égard à la gravité qui frappe le pays".
220 000 enfants à naître exterminés chaque année, une liberté d'expression rétreinte sur l'avortement, des chicayas… Voilà qui nous rappelle la défense du mariage, aussi importante que la culture du bonsaï.
Plus grave, la présidente du Front national ne peut pas échapper à une propre mise au point concernant son changement sur l'IVG. Comme le souligne Marion Maréchal-Le Pen, la position défendue est la même que celle portée, en 2012, par la présidente du FN. C'est vrai, concède Marine Le Pen. Mais elle explique :
"En 2012, j'ai évoqué ce sujet pendant la présidentielle comme une forme de concession en réalité à ceux qui avaient fait le choix de Bruno Gollnisch"
Lorsqu'elle parlait des "IVG de confort", Marine Le Pen n'en pensait donc pas un mot mais voulait juste rassurer sa base.
Cela a-t-il concerné exclusivement l'avortement ou d'autres sujets ?
Plus fondamentalement, après un tel aveu, quelles promesses de Marine Le Pen sont fiables ? Sa promesse d'abroger la loi Taubira, elle qui n'a jamais manifesté contre, est-elle aussi une forme de concession ? Il est désormais permis d'en douter.