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Europe : politique

FN : un nouveau président en 2010 ?

F Officiellement, Jean-Marie Le Pen restera en fonction jusqu'en 2011. Pourtant, il reconnaît qu'il envisage d'avancer le congrès chargé d'élire son successeur à l'automne 2010 «si la nécessité s'en faisait sentir et si la situation politique l'exigeait». Ce choix permettrait à son successeur – soit Marine Le Pen, soit Bruno Gollnisch, tous deux en lice – de disposer d'un an et demi pour préparer la présidentielle de 2012. Un membre du bureau politique confie en effet :

"Un an avant la présidentielle, c'est trop juste. Le Pen le sait. Il est partagé entre sa répugnance à décrocher et son souci d'aider sa fille Marine à briguer l'Élysée."

D'ici là, les deux prétendants se préparent. Marine Le Pen ferait figure de favorite. Si elle a échoué à conquérir la mairie d'Hénin-Beaumont en juillet, le score très élevé obtenu au second tour – 47,62 % – et le retentissement médiatique de cette élection lui ont permis de prouver que le FN n'était pas mort.

Bruno Gollnisch, pour sa part, a obtenu l'annulation, par la justice, de sa condamnation pour «contestation de crimes contre l'humanité» après des propos controversés tenus en 2004. Déjà très apprécié des militants, le vice-président du FN a tiré de cette décision de justice un surcroît de popularité dans le parti. Il prépare actuellement sa rentrée politique au cours de laquelle il pourrait publier 2 deux documents importants.

Il est nécessaire que cette future élection au sein du FN s'effectue sur les idées politique du FN et sur sa stratégie à venir.

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4 commentaires

  1. Actuellement , La “mode” est aux rassemblements “à l’italienne” des partis politiques dans des grandes coalitions (il est vrai que pour l’instant , nous n’en sommes qu’au balbutiement) .
    Tout ce que je souhaite , c’est la création d’une confédération de partis de la droite nationale autour de ce qui nous rassemble.(ce qui nous rassemble est plus fort que ce nous divise disait la semaine dernière Marielle de Sarnez du Modem à propos d’un autre rassemblement ; gageons que cela peut être vrai pour notre camp) .
    Dans ce cadre , le FN a bien sûr une part à jouer. Etant donné son poids électoral et sa notoriété , je dirai même la principale , pour peu qu’il puisse ouvrir le dialogue avec d’autres organisations.
    J’ai eu la faiblesse de croire que Villiers avait la capacité de réaliser une sorte de synthèse entre la droite nationale et les éléments conservateurs de l’UMP.Cela semblait bien parti avec l’arrivée de Bompard , mais depuis 2007 , je suis revenu de mes illusions .Villiers lui même a choisi son camp et préfère travailler avec Besson plutôt que Gollnisch . Bon vent .
    Celui qui aura la capacité de réaliser cette plate forme de rassemblement aura tout mon soutien .J’ai intellectuellement une petite préférence pour Gollnisch mais Marine Le Pen me parait mieux placée pour incarner cette nouvelle étape de la vie politique dans notre camp.
    S’ils pouvaient s’entendre et laisser leurs égos au vestiaire , cela ne serait pas plus mal .

  2. @ Michel JANVA
    Un débat sur l’avenir du FN qui inclut les idées, et la stratégie est plus que nécessaire : il est vital. Contrairement aux partis à vocation majoritaire de la droite molle qui pêchent au chalut, les partis de droite de conviction doivent convaincre sur leurs idées et sur la pertinence de leurs analyses. Le MPF vient vraisemblablement de s’en retirer lui-même la liberté en devenant une annexe de l’UMP. Mais le FN lui-même a semblé depuis le milieu des années 90 ne plus faire effort de renouvellement : souverainisme, anti immigration et sécurité, ces mots en soi, magiques et propres au FN durant longtemps, ne suffisent plus à convaincre quand N. SARKOZY, le leader de la droite-chalut, les claironne aux moments de pêche électorale.
    De plus l’épisode MPF actuel pose aussi la question de savoir si à terme la droite nationale, regonflée électoralement, doit s’interdire conceptuellement toute alliance et renoncer donc à être acceptée.
    Le MSI devenu Alliance Nationale ou les alliances des autres partis de droite nationale en Europe montrent bien que cela est important : N. SARKOZY lui-même, a contrario, en incluant CPNT et le MPF dans sa majorité sait qu’électoralement il doit rassembler son camp pour être réélu.
    Au FN de retrouver son étiage électoral de 15-20 % en s’intéressant à tous les aspects de la vie des Français, selon l’adage de Jacques Ellul ”Penser global, agir local”. Afin de quitter l’opposition éternelle pour redevenir incontournable et peser sur les idées et les programmes de gouvernement.
    [Un complément sur cette histoire d’alliance : il faut voir d’une part si cela est souhaitable (exemple italien) et si d’autre part, cela est possible (exemple du ‘front républicain’ anti-FN, l’affaire Millon, etc.).
    MJ]

  3. Je ne sais si mes remarques vont être publiées mais voici ce que j’ai à dire :
    Pour ma part, j’ai toujours voté FN, même dernièrement alors qu’il est affaibli, “dévirilisé”…Je sais d’autre part très bien pourquoi JM LE PEN a toujours été et restera diabiolisé, avec son parti, tant qu’il ne fera pas alliance (“allégeance”) avec la “fausse droite”, comme on dit.Il s’agit de deux questions fondamentales et sensibles.Je fais bien allusion aux problèmes posés par la Franc-Maçonnerie ( or, la république lui est entièrement liée) et celle des organisations actistes israélites.Ne l’oublions jamais, si nous nous référons à la vraie France, fille aînée de la Sainte Evglise Catholique, la libre pensée, la franc maçonnerie, le judaïsme ou même l’islam nous doivent être étrangers.Pensons aux saints qui ont fait la France : St Louis, St Bernard, Ste Jeanne d’Arc ! Peut-on les comparer aux hommes politiques républicains ? Or, quels que soient ses défauts et ses torts, JM Le Pen a exalté la vraie France dans ses discours, si ce n’est dans tous ses actes.Ce seul fait le met “hors jeu” de ce système de copains et de coquins qui n’ont que Mammon pour vrai Dieu.
    (Merci de votre émission hier sur sur Radio Courtoisie).

  4. @ Michel JANVA
    Possible ? On peut en effet penser que le poids du Grand Orient en France est trop massif et que c’est la tradition invisible(?) de la République : affaire Millon front républicain, et nombreux épisodes du même totalitarisme. Mais si on pousse cette logique jusqu’à son terme, on renonce à tout combat civique et politique sur les sujets importants : la liberté est de notre côté, tout de même…
    Pour ce qui est de l’Italie, est-ce aussi certain ? Car l’Alliance Nationale mène une politique de redressement national au sein de la majorité de Berlusconi, et si elle a fusionné avec le parti de celui-ci, c’est par une prise en compte de son programme. Il est vrai qu’en Italie, la liberté de pensée et d’expression est à un niveau impensable en France. pas de loi Pleven-Gayssot, pas de Halde, peu de politiquement correct : Berlusconi en est la preuve.
    [Je ne dis pas le contraire. Je signale que dans la réflexion stratégique, on doit penser le pour et le contre des alliances et penser aussi, de manière stratégique, le cas (hélas récurrent) du refus d’alliances (par exemple, ne pas donner l’impression de s’y complaire ou de ne jouer qu’un rôle de victime). MJ]

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