Suite au communiqué de Bernard Cazeneuve d'hier soir, Daniel Hamiche écrit :
- Le 8 janvier, le ministre de l’Intérieur se fendait d’un communiqué relatif à la « Profanation de la grande mosquée de Perpignan », et exprimait son « indignation ». L’incendie criminel de l’église Saint-Louis de Fontainebleau s’est aussi accompagné de profanations – et même d’un sacrilège. Le mot de « profanation » est, absent, dans ce dernier cas, du communiqué ministériel et « l’indignation » pour l’affaire de la mosquée réduite à une « vive émotion » pour celle de l’église…
- Cazeneuve a dépêché sur les lieux le préfet de Seine-et-Marne. Il eût mieux fait de s’y rendre lui-même. Après tout, Fontainebleau est à portée de voiture et il n’est pas (encore) nécessaire qu’un convoi ministériel soit escorté de véhicules blindés. Il a bien su trouver le temps pour aller, la veille, déguster le « thé de la fraternité » dans une mosquée…
- Cazeneuve n’aurait-il pas mieux fait en révoquant son préfet incapable d’assurer la sécurité de nos lieux de culte en cette période « d’état d’urgence » ? Le préfet n’a pas fait son boulot, d’autant plus que l’église Saint-Louis était de toute évidence “fragilisée” par l’échafaudage de sa façade offrant un cheminement tout indiqué pour les malveillants ce qui aurait dû motiver une surveillance “renforcée”.
- Ce n’est pas de « réconfort et de soutien » dont nous avons besoin, mais de protection ! Pas de mots mais des actes. Qu’on se le dise : le ministère de l’Intérieur est incapable d’assurer la protection de nos lieux de culte. Cazeneuve devrait le reconnaître officiellement plutôt que de nous lasser de ses rodomontades sur sa « détermination à assurer la protection de tous les lieux de culte ». Une détermination sans moyens, c’est de la rodomontade, et sans véritable intention, c’est un mensonge.
- Ce n’est donc pas le « réconfort » et le « soutien » du ministre que nous attendions, mais ses excuses !