Tandis qu’un nouvel attentat s’est produit ce matin à Beyrouth visant le ministre de la Défense, le premier ministre libanais Fouad Siniora semblait proche d’un accord avec les partis représentés au parlement pour former le nouveau gouvernement. «Le gouvernement devrait être formé dans les 48 ou 72 prochaines heures», a déclaré Trad Hamadé, ministre du Travail au sein du cabinet sortant.
Le député chrétien Michel Aoun, chef du Courant patriotique libre (CPL), a déclaré que la «décision de participer au gouvernement est irrévocable (…) et la formation du nouveau cabinet ne saurait plus tarder». Dans un premier temps, M. Aoun avait décidé de ne pas participer au gouvernement et de rester dans l’opposition. Le volte-face du CPL est intervenu samedi, grâce aux efforts diplomatiques de la France et des États-Unis. M. Aoun souhaite obtenir le ministère de la Justice dont le contrôle est nécessaire à l’application de son plan anti-corruption.
De leur côté, les formations chiites Hezbollah et Amal, qui disposent d’une trentaine de sièges sur 128 au parlement, ont accepté que le ministère des Affaires étrangères soit confié à une personnalité chiite. Ce poste devrait revenir au chiite Fawzi Salloukh, ancien ambassadeur et actuel secrétaire général de l’Université islamique au Liban.