Les carmélites d’Alençon ont été interrogée dans le dernier numéro de L’Homme Nouveau. Extrait :
Quelles sont les spécificités propres des carmélites d’Alençon ?
Sœur M-I : Nous faisons partie de ces carmels qui, après le concile Vatican II, alors que le décret Perfectæ caritatis demandait aux communautés de réviser leurs règles et constitutions, ont considéré qu’il n’y avait rien de désuet dans les dispositions écrites par sainte Thérèse d’Avila. Il fallait seulement un ajustement au nouveau Code du droit canonique publié en 1983. Mais pour le reste, nous pouvions continuer à vivre comme toujours.
Sœur A-M : Il s’agit véritablement d’un carmel traditionnel qui cherche à vivre le charisme thérésien de manière authentique.
En 2013, vous décidez de suivre la messe dans la forme extraordinaire du rite romain. Pourquoi ce changement ?
Sœur M-I : En fait, dès 2007, avec le Motu proprio de Benoît XVI, nous avons demandé à avoir la messe en forme extraordinaire. Nous trouvions que la dimension sacrificielle de la messe était peu exprimée dans la messe célébrée face au peuple, tandis que la forme extraordinaire exprime parfaitement la doctrine catholique. Il faut noter que la communauté a été unanime dans ce changement. Notre évêque, Mgr Habert qui a toujours été extrêmement bienveillant, n’y était pas du tout opposé. Pour garder une certaine cohésion dans son diocèse, il nous avait simplement demandé de le faire progressivement. Nous avons donc commencé par avoir la messe sous la forme extraordinaire grâce à la Fraternité Saint-Pierre. C’est à eux que nous devons d’avoir beaucoup de vocations. En effet, nous sommes l’un des seuls carmels en Europe à avoir complètement adopté la forme extraordinaire et nous nous sommes rendu compte que beaucoup de jeunes étaient en recherche de cet aspect.
Sœur A-M : Au début, nous avions pensé garder les offices tels quels, mais cela posait des problèmes de cohérence. Depuis quatre ans, nous avons donc repris l’office divin selon le calendrier de 1962.
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