Lu sur le blog de Jeanne Smits :
"Dimanche prochain, les Argentins éliront leur nouveau président, mais renouvelleront aussi le Sénat et l'Assemblée, à un moment de forte pression pour la légalisation de l'avortement dans les commissions de la chambre basse. Si l'Eglise est restée discrète pendant la campagne, au moins un évêque, très écouté, Mgr Hector Aguer, s'est néanmoins exprimé sur les points non négociables, spécialement l'avortement qui sera débattu par le nouveau Parlement. Il a demandé que les candidats prennent clairement position sur la question pour que la démocratie puisse fonctionner véritablement.
A l'heure qu'il est, seul l'ex-président péroniste Eduardo Duhalde a dit son refus de la légalisation de l'avortement en précisant que celui-ci est un « assassinat » […]. Les autres candidats restent discrets sur la question même si à titre personnel, tel ou tel s'est dit plutôt contre – comme le socialiste Hermes Binner, médecin : il a dit que sa profession l'oblige moralement à « protéger la vie », mais sans prendre officiellement position puisque d'autres figures du parti qu'il conduit, le Frente Amplio Progresista, sont clairement en faveur de l'avortement légalisé.
Mgr Hector Aguer, évêque de La Plata, a donc reproché à la plupart des candidats de ne pas afficher clairement leurs points de vue […]
« Nous connaissons les projets de légalisation de l'avortement. On utilise une sorte d'euphémisme : on parle de dépénalisation, sans avertir que dépénaliser signifie légaliser. Cela veut dire : ôter l'avortement de la liste des délits, bien que quasiment personne aujourd'hui ne soit puni pour l'avoir commis. » […]
Mgr Aguer dénonce également toutes les techniques de procréation artificielle (avec la fécondation in vitro, les mères porteuses, les dons de gamètes, la congélation, la manipulation et la destruction d'embryons). […]"