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Foutoir théologique à Saint-Sulpice : les théories relativistes justifient le pluralisme religieux

Foutoir théologique à Saint-Sulpice : les théories relativistes justifient le pluralisme religieux

Dans Valeurs Actuelles, le père Danziec fustige la rencontre islamo-chrétienne dans l’église Saint-Sulpice. Extrait :

[…] De ce grand carnaval et foutoir théologique, la vérité ne sort pas grandie. Outre l’indéniable fait qu’aucune autorité musulmane n’aurait laissé des chrétiens chanter l’Évangile dans une mosquée, on mesure la duperie d’un tel événement. Le document majeur Dominus Iesus, rédigé sous l’impulsion du futur Benoît XVI en l’an 2000, soulignait pourtant avec précision le « discernement attentif » auquel doivent être soumises les rencontres entre les communautés catholiques et les autres traditions religieuses. On peut supposer que l’intention d’une telle journée débordait de bons sentiments. Mais en laissant croire à l’erreur qu’elle a des droits, on finit par se faire le devoir de taire la vérité. Sous couvert d’ouvrir les portes, on abat charpente doctrinale et fondations de la Foi.

La dictature du relativisme fustigée par Benoît XVI

Pour Chesterton, « ce qui aigrit le monde, ce n’est pas l’excès de critique mais l’absence d’autocritique ». Les églises se vident, les fidèles votent avec leurs pieds en désertant les mauvaises farces qu’on leur impose. Comment leur donner tort ? À dire vrai, au-delà du projet de cette journée à Saint-Sulpice, les images vidéos de cette réunion interreligieuse sont absolument consternantes de naïveté. Le scandale de cet événement se situe probablement là. « La tolérance atteindra un tel niveau qu’on interdira aux personnes intelligentes de penser pour ne pas offenser les imbéciles », prévenait Dostoïevski. Or c’est bien se moquer de son prochain que de le prendre pour un imbécile. Les musulmans (comme les shintoïstes, les zoulous, les agnostiques ou les défenseurs des moustiques, des sapins et autres causes improbables) ont droit d’entendre avec clarté le message de la Tradition de l’Église. Et les baptisés ont le devoir d’annoncer le message unique et salvifique du Christ. Le texte Dominus Iesus cité plus haut rappelait l’importance pour l’Église de poursuivre la proclamation de l’Évangile du Christ, à temps et à contretemps :

« Au terme du second millénaire, cette mission est encore loin d’être accomplie. Par conséquent, l’exclamation de l’apôtre Paul sur la tâche missionnaire de tous les baptisés est plus que jamais d’actualité : ‘Annoncer l’Évangile en effet n’est pas pour moi un titre de gloire ; c’est une nécessité qui m’incombe. Oui, malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile !’ (1 Co 9,16). D’où l’attention particulière du Magistère à encourager et à soutenir la mission évangélisatrice de l’Église, vis-à-vis surtout des traditions religieuses du monde ».

Une tradition de proclamation, de zèle et d’élan qui puise ses racines dans le message même du Christ : « Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit ». Depuis cette parole testamentaire sans équivoque, les missionnaires de tous les temps ont risqué leur vie, et parfois même offert leur mort, dans le but de faire connaître le Christ. Le faire connaître pour que les hommes puissent mieux l’aimer et, partant, mieux le servir. Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (I Timothée 2, 4). La vertu de Foi cheville donc à l’âme l’engageante conviction que le Christ est la voie, la vérité et la vie.

Hélas, l’épisode de Saint-Sulpice montre une fois encore combien l’annonce missionnaire de l’Église reste fragile et sa pérennité mise en péril. Les théories relativistes justifient le pluralisme religieux, non seulement de facto mais aussi de iure (en tant que principe). Elles retiennent surtout que certaines vérités enseignées par le Christ et la Tradition de l’Église sont dépassées. En son temps, Benoît XVI notait, en méditant sur le relativisme, que « la vérité ne vieillit jamais mais (que) les idéologies ont leurs jours comptés ». Il n’est pas interdit, en dénonçant ces dernières, de vouloir accélérer leur chute. Mon petit doigt me dit même qu’il serait tout à fait chrétien d’y travailler.

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