Ce 30 avril, la Légion étrangère célèbre Camerone, sa fête traditionnelle qui commémore le sacrifice de ses hommes, lors d'un combat au Mexique en 1863. Au cours de la cérémonie, le père Yannick Lallemand, aumônier de la Légion, sera promu au grade de Commandeur de la Légion d'honneur. Le "Padre" était à Beyrouth lors de l'attentat contre le Drakkar (1983). Le général commandant la Légion étrangère, Christophe de Saint-Chamas, est interrogé par Secret Défense. Extraits :
"La Légion attire et, au delà, c'est la France qui attire des hommes issus de 150 pays. Nous sommes un vecteur du rayonnement national. […] Dans la dernière section de 50 hommes que nous venons d'intégrer, il y a une trentaine de nationalités. […] Les "Gaulois" – les Français – ne représentent que 10% à 15% de notre recrutement. Le total des francophones, entre 20 et 25%. C'est une situation différente de celle qu'on a pu connaitre il y a vingt ou trente ans, lorsque la moitié du recrutement était francophone. […] Notre biorythme est autour de 1000 [recrutements par an]. Nous avons été au-dessus ces dernières années – jusqu'à 1400. Nous sommes cette année en dessous, autour de 800. Il faut dire que notre effectif global décroît, de 600 postes en trois ans. Nos effectifs sont, aujourd"hui, de 7334, dont 7000 servent à titre étranger : ce sont tous les légionnaires et les sous-officiers, même si la Légion compte également quelques sous-officiers de l'armée de terre, surnommés "cadres blancs", pour des postes de spécialistes. […]
Les légionnaires deviennent-ils tous Français au terme de leur engagement ?
Il faut d'abord qu'ils en expriment le souhait et ce n'est pas toujours le cas. Certains rentrent chez eux et ne souhaitent pas rester en France. Chaque légionnaire reste libre de son choix. En moyenne, il y a 200 à 250 naturalisations par an. Si on compte que 1000 hommes s'engagent chaque année et qu'un tiers s'en va au cours de la première année, cela veut dire qu'un légionnaire sur trois devient français. Il existe, depuis 1999, une loi, adoptée à l'unanimité, qui permet aux blessés en opération et qui le souhaitent d'accèder de plein droit à la nationalité française. C'est le principe de l'acquisition de la nationalité française "Par le sang versé"."
Karine
Fière de les compter parmi mes compatriotes !!
http://www.youtube.com/watch?v=QYsFkBjshxM
K.
Et vive le droit du sang.
PK
Mes compagnons, c’est moi, mes bonnes gens de guerre,
C’est votre chef d’hier qui vient parler ici
De ce qu’on ne sait pas ou que l’on ne sait guère;
Mais morts, je vous salue, et je vous dis : Merci.
Il serait temps qu’en France on se prit de vergogne
A connaître aussi mal la vieille Légion,
De qui, pour l’avoir vue à sa dure besogne,
J’ai le trés grand amour et la religion.
Or, écoutez ceci : “Déserteurs ! Mercenaires !
Ramassis d’étrangers sans honneur et sans foi !”
C’est de vous qu’il s’agit, de vous Légionnaires !
Ayez-en le coeur net, et demandez pourquoi ?
Sans honneur ? Ah ! Passons-Et sans foi ? Qu’est ce à dire ?
Que fallait il de plus et qu’aurait on voulu ?
N’avez-vous pas tenu, tenu jusqu’au martyre
La parole donnée et le marché conclu ?
Mercenaires ? Sans doute : il faut manger pour vivre;
Déserteurs ? Est-ce à nous de faire ce procés ?
Etrangers ? Soit. Aprés ? Selon quel nouveau livre
Le Maréchal de Saxe était-il donc Français ?
Et quand donc les Français voudront-ils bien entendre
Que la guerre se fait dent pour dent, oeil pour oeil,
Et que ces Etrangers qui sont morts, à tout prendre,
Chaque fois, en mourant, leur épargnaient un deuil ?
Aussi bien, c’est assez d’inutile colère,
Vous n’avez pas besoin d’être tant défendus :
– Voici le fleuve Rouge et la rivière Claire,
Et je parle, à vous seuls, de vous que j’ai perdus !
Jamais Garde de Roi, d’Empereur, d’Autocrate,
De Pape ou de Sultan; jamais nul régiment
Chamaré d’or, drapé d’azur ou d’écarlate,
N’alla d’un air plus mâle et plus superbement.
Vous aviez des bras forts et des tailles bien prises,
Que faisaient mieux valoir vos hardes en lambeaux;
Et je rajeunissais à voir vos barbes grises,
Et je tressaillais d’aise à vous trouver si beaux.
Votre allure était simple et jamais théâtrale;
Mais le moment venu, ce qu’il eut fallu voir,
C’était votre façon hautaine et magistrale
D’aborder le “Céleste” ou de le recevoir.
J’étais si sur de vous ! Et puis, s’il faut tout dire,
Nous nous étions compris : aussi de temps en temps,
Quand je vous regardais vous aviez un sourire,
Et moi je souriais de vous sentir content.
Vous aimiez, troupe rude et sans pédanterie,
Les hommes de plein air et non les professeurs;
Et l’on mettait, mon Dieu, de la coquetterie
A faire de son mieux, vous sachant connaisseurs.
Mais vous disiez alors : “La chose nous regarde,
Nous nous passerons bien d’exemples superflus;
Ordonnez, seulement, et prenez un peu garde,
On vous attend, – et nous, on ne nous attend plus !”
Et je voyais glisser sous votre front austère
Comme un clin d’oeil ami doucement aiguisé,
Car vous aviez souvent épié le mystère
D’une lettre relue ou d’un portrait baisé.
N’ayant à vous ni nom, ni foyer, ni patrie,
Rien ou mettre l’orgueil de votre sang versé,
Humble renoncement, pure chevalerie,
C’était dans votre chef, que vous l’aviez placé.
Anonymes héros, nonchalants d’espèrance,
Vous vouliez, n’est -ce pas ? qu’à l’heure du retour,
Quand il mettrait le pied sur la terre de France,
Ayant un brin de gloire il eût un peu d’amour.
Quant à savoir si tout s’est passé de la sorte,
Et si vous n’êtes pas restés pour rien là-bas,
Si vous n’êtes pas morts pour une chose morte,
O mes pauvres amis, ne le demandez pas !
Dormez dans la grandeur de votre sacrifice,
Dormez, que nul regret ne vienne vous hanter;
Dormez dans cette paix large et libératrice
Ou ma pensée en deuil ira vous visiter !
Je sais ou retrouver, à leur suprême étape,
Tous ceux dont la grande herbe a bu le sang vermeil,
Et ceux qu’ont engloutis les pièges de la sape,
Et ceux qu’ont dévorés la fièvre et le soleil;
Et ma pitié fidèle, au souvenir unie,
Va, du vieux Wunderli qui tomba le premier,
En suivant une longue et rouge litanie,
Jusqu’à toi, mon Streibler, qu’on tua le dernier !
D’ici je vous revois, rangés à fleur de terre
Dans la fosse hâtive ou je vous ai laissés,
Rigides, revétus de vos habits de guerre
Et d’étranges linceuls faits de roseaux tressés.
Les survivants ont dit, -et j’ai servi de prêtre !-
L’adieu du camarade à votre corps meurtri;
Certain geste fut fait bien gauchement peut-être :
Pourtant je ne crois pas que personne en ait ri !
Mais quelqu’un vous prenait dans sa gloire étoilée,
Et vous montrait d’en haut ceux qui priaient en bas,
Quand je disais pour tous d’une voix étranglée,
Le Pater et l’Avé-que tous ne savaient pas !
Compagnons, j’ai voulu vous parler de ces choses,
Et dire en quatre mots pourquoi je vous aimais :
Lorsque l’oubli se creuse au long des tombes closes,
Je veillerai du moins et n’oublierai jamais.
Si parfois, dans la jungle ou le tigre vous frôle
Et que n’ébranle plus le recul du canon,
Il vous semble qu’un doigt se pose à votre épaule,
Si vous croyez entendre appeller votre nom:
Soldats qui reposez sous la terre lointaine,
Et dont le sang donné me laisse des remords,
Dites-vous simplement : ” C’est notre Capitaine
Qui se souvient de nous,-et qui compte ses morts.
Capitaine Vicomte de Borelli
paul
Garçon, si quelque part, dans ton livre d’histoire, tu tombes sur ce nom…
Camerone…
Garçon, regarde bien cette page d’histoire, et n’oublie jamais ce nom…
Camerone…
paul
PS : à écouter ici : http://www.dailymotion.com/video/x2n2ys_jean-pax-meffret-camerone_music
coureur
Il y a aussi malheureusement à la Légion l’acquisition de la nationalité française par “les médailles gagnées”.
Athlétisme Légion étrangère – ATHLEG
Club affilié Fédération française d’athlètisme sous le n° 013131. L’équipe de cross de la Légion étrangère a été créée en 1996 par le Général PIQUEMAL, commandant la Légion étrangère (1994-1999), qui décida de regrouper les meilleurs coureurs de la Légion étrangère…
Les athlètes sont généralement recrutés parmi les espoirs étrangers à l’occasion des compétitions nationales et internationales. Les candidats sélectionnés souscrivent un contrat « au titre de la Légion étrangère ». Ils suivent alors pendant quatre mois l’instruction de base traditionnelle du légionnaire au 4ème Régiment étranger, à Castelnaudary. A l’issue de cette formation, ils rejoignent le 1er Régiment étranger, à Aubagne. Ils y poursuivent, dans un cadre spécifique, leur formation militaire et sportive.
source : http://athleg.legion-etrangere.com/
exemple : http://www.vo2.fr/actualite/divers-rencontre-abdellatif-meftah-je-veux-finir-en-beaute-a-albufeira-07042011-2245.html
blh
La Légion… Seul endroit au monde où la diversité ethnique n’est pas un problème. Du moins, au temps où j’y étais.
PK
@ coureur,
Allez suivre les 4 mois de formation à Castelnaudary et on en reparlera : rien que pour cela, ils méritent davantage la nationalité française que tous les papiers du droit du sol…
La Légion n’est pas un camp de vacances…