De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :
Depuis quelques semaines, France Inter s’est fait une spécialité de dénigrer Cnews et, plus généralement, la stratégie d’acquisition de Vincent Bolloré en matière de médias.
En particulier, Sonia Devillers a pris à partie sa consœur Laurence Ferrari, qui devrait prochainement revenir sur Europe 1, radio du groupe Lagardère, dont Bolloré est devenu le premier actionnaire.
Selon Mme Devillers, cette arrivée de Laurence Ferrari sur Europe 1 serait une «récompense» pour ne pas avoir fait grève, lorsqu’elle était sur i-Télé qui avait été alors rachetée par le milliardaire breton (avant de devenir plus connue sous le nom de Cnews).
Autre «abomination»: le chroniqueur Pascal Praud.
Ce dernier aurait, paraît-il, franchi les bornes en invitant André Bercoff, pourtant, lui aussi, journaliste blanchi sous le harnais – mais qui a eu le grand tort d’être le premier journaliste français à interroger Donald Trump.
Le reste est à l’avenant.
Pour les très gauchistes journalistes de France Inter, il est impossible de soupçonner du talent à une consœur si elle a le grave tort de travailler pour une chaîne « de droite ». Et interroger Donald Trump est un crime irrémissible. Un bon journaliste fait taire ses ennemis!
N’étant, pour ma part, pas passé par les écoles de journalisme «autorisées» et n’étant arrivé dans le monde de la presse que par effraction après des études qui me préparaient assez mal à répéter la propagande en vigueur, j’ignore à peu près tout de cet entre-soi.
Mais je trouve effrayant que l’on puisse critiquer un journaliste pour avoir plus de flair que ses confrères ou une journaliste pour avoir préféré faire son travail, même sous la férule d’un affreux milliardaire «réac».
Cela ne posait pas de problème que les journalistes du «Monde» travaillent pour le milliardaire socialiste Pierre Bergé qui considérait publiquement que louer le ventre d’une femme, comme mère porteuse, était une activité commerciale comme une autre. Mais cela pose un problème de travailler pour Vincent Bolloré qui a l’effronterie de restaurer un couvent en plein Paris.
C’est simplement grotesque.
Mais c’est aussi extrêmement révélateur de l’état d’esprit des journalistes de l’anti-France, gavés à l’argent public et à la propagande.
Ces braves gens veulent bien de notre argent (car, hélas, il n’est pas possible de refuser nos impôts à France Inter), mais pas de nos idées. Plus exactement, ils veulent nous prendre notre argent, pour nous imposer leurs idées – naturellement, sans le moindre débat.
Oser débattre, oser essayer de comprendre, c’est déjà se «compromettre avec la bête immonde» dans le jargon de ces bien-pensants!
Mais Mme Devillers a peut-être été bien imprudente.
Ses collègues, sa direction ne s’en sont probablement pas aperçus, aveuglés qu’ils sont, comme elle, par l’idéologie soixante-huitarde décadente qui caractérise cette caste.
Mais, quand on sait à quel point Bercy rêve d’économies, attirer ainsi l’attention sur le refus délibéré de tout pluralisme d’opinion sur la radio d’État me semble risqué.
Qui sait? La campagne présidentielle à venir pourrait être l’occasion de remettre enfin sur la table la question du financement public de ce mastodonte coûteux et idéologique qu’est l’audiovisuel public.
Et, pour ma part, je ne me plaindrais pas que Mme Devillers jette ses anathèmes, en se faisant financer par ceux qui pensent comme elle, au lieu de piquer dans les poches de Français de droite de quoi les insulter copieusement!