Le dernier numéro de Monde & Vie est consacré au "Populisme chrétien". On y lit :
"les deux mots jurent. Ils vont pourtant très bien ensemble. En effet la foi n’est pas seulement un mouvement de la conscience religieuse, mais aussi un élan collectif : « C’est par sa foi qu’un peuple est grand » chantons-nous dans le vieux cantique si bien inspiré. C’est à cause de l’absence de foi commune que le vivre-ensemble s’affaiblit et que chacun tire de son côté de sorte que l’ensemble ne peut aller qu’à hue et à dia. Les peuples valent au fond ce que vaut leur foi. Le peuple romain a conquis la Méditerranée au nom de sa foi en lui-même, de sa foi dans le génie de Rome. Quant à l’Europe, longtemps elle a vécu de cette foi en soi… Aujourd’hui, à force de repentance la foi en soi a disparu. La foi en Dieu s’est effacée. Que reste-t-il ? La marque chrétienne, répond Pierre Manent. C’est peu ? Sans doute, mais alors que nous arrivons à la fin du cycle des Lumières, c’est tout ce qui reste. Le peuple ne s’y trompe pas, qui a perdu la foi mais qui peut constater que souvent les bourgeois conservateurs l’ont gardée bien davantage qu’ils ne le disent."
Dans un entretien, François Bousquet déclare :