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Liberté d'expression

François Hollande doit faire des cauchemars à l’idée de descendre les Champs-Elysées

Extrait de l'éditorial d'Eric Letty dans Monde & Vie :

M"La condamnation de Nicolas Bernard-Buss, prisonnier politique, en est
exemplaire. Elle est significative aussi de la panique du gouvernement
devant une forme d’opposition à laquelle il ne s’attendait pas
, qui ne
s’exprime pas par la voix attendue des partis minoritaires mais surgit
de la société civile, autrement dit du peuple, que nos politiciens
républicains ne connaissent pas et obscurément redoutent.

Les partis d’opposition ne sont dangereux qu’à l’époque des élections,
quand le nombre de gamelles disponibles est inférieur à celui des
ventres et des appétits. On a de nouveau pu le vérifier au lendemain du
vote de la loi Taubira : certaines des plus « grandes gueules » de la
droite parlementaire étaient prêtes à composer avant même que le texte
ne fût adopté. Ainsi, Hervé Mariton a proposé le contrat d’Union civile,
puis regretté que dans sa ville de Crest, un couple de lesbiennes n’ait
pas fait appel à ses bons offices pour le « marier ». Puisque c’est
légal, mon bon… Aujourd’hui, il se propose d’aller visiter Nicolas dans
sa prison, pour lui apporter son soutien, bien sûr, mais aussi lui
expliquer que l’heure est venue de rendre les armes et de laisser agir
nos braves parlementaires : la cuisine politique, c’est un métier,
n’est-ce pas ? Parfois même un « business ».

Pour le gouvernement, ces veilleurs, hommen, campeurs et autres
Antigones qui le harcèlent, qui conspuent ses ministres à chacun de
leurs déplacements, dont les logos, les banderoles et les calicots
apparaissent où on ne les attend pas, lors des inaugurations de
chrysanthèmes, des rencontres sportives ou des interviews
présidentielles, sont beaucoup plus embêtants. Ceux-là ne lâchent rien.
Et ils sont dangereusement imaginatifs et réactifs, comme vient encore
de le montrer, au lendemain de l’incarcération de Nicolas, l’invention
des « veilleurs debout » qui se relaient, reproches vivants et muets, à
la porte du grand quartier général de la justice couchée, place Vendôme.

Parce qu’il ne sait plus comment les arrêter, le pouvoir tente de les
décourager par une répression imbécile, vexatoire et aussi totalitaire
que l’idéologie socialiste
. Voilà si longtemps que nos gouvernants ne
savent plus à quoi ressemble le courage qu’ils ont oublié qu’en le
confrontant à l’injustice, on obtient le même effet qu’en jetant de
l’alcool sur le feu : la colère flambe.

Loin de briser l’opposition, l’inique emprisonnement de Nicolas l’a
dynamisée, comme n’ont cessé de l’aviver la répression inepte, le gazage
des enfants, les arrestations arbitraires, les gardes-à-vue abusivement
prolongées, les matraquages et les condamnations. Faut-il que ceux qui
prétendent les gouverner méprisent les Français, pour croire qu’ils
plieront devant leurs abus de pouvoir !

Juillet est déjà là et François Hollande doit faire des cauchemars à
l’idée de devoir bientôt descendre les Champs-Elysées entre deux foules
de Français scandant le nom de Nicolas.
Ce 14 juillet 2013, il sera
difficile de se défiler, M. le président…"

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