De Me Trémolet de Villers dans Présent :
"Commentant le passage de l’Evangile où saint Marc rapporte le martyre
de Jean le Baptiste, le curé de ma paroisse nous faisait observer que
saint Jean était mort pour avoir rappelé la dignité du mariage, qui
n’était pas encore le mariage chrétien mais qui était déjà la figure de
l’union entre Israël et son Dieu. Après tout, de quoi se mêlait Jean de reprendre ainsi Hérode, en
public, parce qu’il avait épousé la femme de son frère ! Hérode ne lui
en voulut pas. C’était un débonnaire, faible, mou, mais pas méchant de
nature, plutôt conciliant et conciliateur et c’est probablement à ses
dons de négociateur qu’il devait sa place et son succès. Nous
connaissons l’histoire. C’est Hérodiade, sa femme, qui en voulut à Jean
et c’est par la danse de sa fille qu’elle obtint, sur un plateau
d’argent, à la fin d’un banquet d’anniversaire, la tête du prophète.« Comme un écho prémonitoire… », nous dit encore notre curé.
Il aurait pu ajouter que, dans la lignée de Jean le Baptiste, c’est pour
l’honneur du mariage, chrétien cette fois, que Thomas More fut lui
aussi décapité sur ordre de son Roi qui, toujours à cause du mariage,
devint schismatique, entraînant avec lui son royaume qui vit encore dans
cette déchirure.Ce n’est donc pas rien, dans l’histoire, que cette question du
mariage, et la conduite personnelle de ceux que le hasard, l’hérédité,
l’ambition ou l’élection ont portés à la magistrature suprême pèse d’un
grand poids.[…] Voici, pour la première fois de notre histoire, depuis Clovis, à la
place de chef d’Etat, un homme qui a manifesté et manifeste, en acte,
jusque dans le Palais national où il décide de notre destin et engage la
vie de nos soldats, le mépris le plus absolu du mariage. Un mépris
tranquille, souriant, évident, qui n’a besoin d’aucune déclaration non
plus que de la moindre démonstration. […]François Hollande, après avoir affiché longtemps qu’il était
possible d’être bon père et bon compagnon, de former une famille sans
passer ni devant le maire, ni moins encore devant le curé, installe
aujourd’hui, au sommet de l’Etat, l’adultère public comme règle de vie,
méprisant et le mariage, et son contraire juridique, le divorce. Le
couple présidentiel est paisiblement hors la loi, témoignant ainsi qu’en
ce domaine des relations amoureuses ou sentimentales, ou sexuelles ou
d’intérêt commun, la loi est totalement inutile.[…] Nos évêques qui ont par grâce la fonction prophétique peuvent lui
parler comme Jean le Baptiste parlait à Hérode, mais tout citoyen, de sa
seule qualité de citoyen, est en droit d’exiger de lui qu’il applique
la Constitution et qu’il fasse le métier pour lequel il a été élu, et
auquel il a été candidat. Ce métier se résume en définitive à peu de
choses, assurer la paix civile, la tranquillité de l’ordre. C’est cette
paix civile, cette tranquillité de l’ordre, que son gouvernement en
proie à ses démons partisans et une assemblée irresponsable menacent
gravement. Ou il demande à ce gouvernement de retirer ce projet de loi
afin de calmer la légitime émotion d’une grande partie, voire d’une
forte majorité de la population, ou il sera très bientôt contraint,
comme d’autres avant lui, de faire face au désordre, à la colère et de
procéder ensuite, à chaud, à un remaniement ministériel, à une
dissolution de l’assemblée… sans préjudice de conséquences plus graves.Au fond, M. Hollande, puisque vous n’avez jamais voulu vous
approcher du mariage, gardez cette distance. Ne vous occupez pas de
lui ! Hérode, Henri VIII, Jean le Baptiste, saint Thomas More, tout ça c’est beaucoup trop pour un petit président normal.
Oktavius
Les 3 derniers mots sont d’une grande justesse…et dispensent presque d’en dire plus.
Sylvie
Si Hollande continue ainsi à encourager la dépravation des moeurs publiques par le mariage homosexuel, nous courons au désastre voire à l’explosion de la société.
Veut-il vraiment la guerre civile qu’on ne s’y tromperait pas ? C’est un bonimenteur qui veut tuer la famille et tout ce qui s’y rattache… Alors qu’il prenne garde à ce qu’il ne finisse pas comme bon nombre de chefs d’Etat étrangers (Allende ou autres) !
Journé Nicolas
FABULEUX !
Nicolas Jaisson
c’est pour l’honneur du mariage, chrétien cette fois, que Thomas More fut lui aussi décapité
Image d’Epinal. En réalité, le conflit remontait à beaucoup plus loin avec l’extension du Césaro-papisme d’abord dans le Saint Empire, puis en Angleterre dont le souverain nourrissait des ambitions d’indépendance croissante vis à vis de la tutelle spirituelle de Rome. Les affaires de concubinage étaient légion dans les cours européennes, en France particulièrement (cf. les moeurs plus que débridés de Charles VII, Louis XII, François Ier), sans pour autant entraîner les foudres de Rome. Le sujet était autrement plus grave en Angleterre avec l’affaires des “enluminures” et la destruction systématique de l’héritage culturel chrétien, à travers notamment la suppression des écoles communales administrées par l’Eglise. Rome a d’abord voulu réagir contre les tentations théologiques dans le sens de l’Humanisme païen ouvrant la voix au légalisme public détaché de l’enseignement social de l’Eglise.
F
Le moment du désordre viendra quand tous ceux qui s’opposent à la destruction du mariage et ceux qui s’opposent à la destruction des usines comprendront qu’ils font face au même mépris de la part du pouvoir.
Papon
Souhaitons lui tout de même de ne pas connaitre la même fin qu’Herode; en tout etat de cause il n’a construit aucun temple…
Denis Merlin
Plusieurs saints ont été martyrisés pour le mariage.
Dans le cas d’Hérode, il vivait en concubinage avec la sa belle-sœur, il ajoutait donc l’inceste au concubinage. Hérodiade avait eu une fille d’une précédente union : Salomé. Une jeune fille qui dansa si bien devant son beau-père de la main gauche qu’il sut plus quoi faire pour lui faire plaisir. La jeune fille alla trouver sa mère : “- Maman, qu’est-ce que je lui demande ?” La mère dit à la fille “- Demande-lui la tête de Jean sur un plateau.” Très humain comme scène. Elle se vengeait ainsi de l’avis de saint Jean-Baptiste qui disait “il n’est pas licite de coucher avec la femme de son frère.” Ce qu’elle ne lui pardonnait pas. Hérode était un des fils d’Hérode le grand, un tyran abominable, cruel, rusé, méfiant, dont on disait qu’il valait mieux être son porc que son fils tellement il était méchant avec sa progéniture. L’Hérode d’Hérodiade, fils d’Hérode le grand (une famille qui n’était pas juive, des fantoches mis sur le trône par les Romains) avait donc été un enfant maltraité. Il était faible, car lui ne voulait pas la mort de Jean qu’il aimait et dont admirait la pensée. Mais il se résolut à cet acte de cruauté barbare parce qu’il était faible, ne sachant pas dire : “Non”. Il se croyait aussi lié par une promesse évidemment nulle dans les conditions qui lui avaient été dictées. C’est une histoire intemporelle et très instructive sur l’homme.
clarina
Ce n’est pas le même Hérode : Hérode le Grand son père, mort en -4, reconstruisit le Temple de Jérusalem. Cet Hérode-ci, Antipas, n’était qu’un roitelet à la solde des Romains. En revanche… la femme de son ministre des finances (l’intendant Chouza), Jeanne, suivait Jésus.
Denis Merlin
Erreur dans mon précédent commentaire: Hérode voulait faire tuer saint Jean-baptiste, mais il avait peur du peuple. C’est donc sa concubine qui le décida et lui permit de surmonter sa peur (pour son propre malheur). Voir évangile selon saint Mathieu (14,1-11).
Soleo23
Ne nous y trompons pas. Il faudra que les Fraçais aient peur, qi’ils aient faim, qu’ils aient froid pour réagir. Mais le jour viendra et sans doute sera-t-il sanglant. Rapporté par Louis Pauwels, Pie XII l’aurait prédit: “Une succession de gouvernements faibles, laxistes, démagogiques laissera se désagréger le sentiment national et les valeurs élémentaires. Une réaction brutale des forces vives et populaires mettra fin à cette déliquescence voulue par les uns, tolérée par d’autres. Pour ne pas sombrer,la France changera de régime sans douceur.”
En conséquence: Dieu et mon Roy ! Vive Louis XX à venir !
Jean Theis
Je n’avais pas pensé à St Jean Baptiste. Mais Me Trémollet a tout à fait raison. Nous aurons donc des martyrs pour cette cause ? et finalement pas la faute d’une Femen dont le nom était Salomé ?
Denis Merlin
Hérode le Grand qui n’était pas moins un fantoche des Romains que son fils Hérode Antipas, n’est pas mort en -4. C’est une erreur de dire cela (voir sur ce point l’opuscule du général de Nanteuil, édité par Téqui). Hérode le Grand est mort plus tard en l’an + 6 (voir p. 30).
G
Minable 1er.
Veilleur de l'Aube
“François Hollande (…) installe aujourd’hui, au sommet de l’Etat, l’adultère public comme règle de vie”
Erreur de Me Trémolet, sur ce point.
Ce personnage, aujourd’hui à l’Elysée comme président, n’est pas adultère, puisqu’il n’a jamais été marié. Il n’y a adultère que s’il y a mariage préalable.
A défaut de mariage, cela s’appelle donc, en termes de théologie morale : “Vivre dans la fornication.”
Cette mise au point n’aurait pas été faite si le concerné avait été un non-baptisé. Mais selon toute vraisemblance il l’est, puisque né de parents catholiques.
Jakadi
@ Veilleur de l’aube
Je crois que c’est vous qui êtes dans l’erreur, et non maître Trémolet.
On peut commettre l’adultère sans être marié : en commettant la fornication avec une personne ELLE-MÊME mariée.
C’est en ce sens que Hollande est adultère.
Zorro
Il est parrain … Il est donc forcément baptisé et peut-être même confirmé.
nemo
Hérode – Hollande
Hérodiade – Trierweiler
le parallèle des caractères est assez bien vu …
Veilleur de l'Aube
@ Jakadi.
Non. C’est vous qui êtes bien dans l’erreur.
Il est vrai que la précision suivante aurait pu être apportée hier. La voici :
Le personnage qui est occupant aujourd’hui de l’Elysée n’est pas adultère, mais vit dans la fornication, selon les termes de la théologie morale (théologie dont il est sujet du fait même de son baptême présomptif, auquel il serait devenu infidèle par la suite). Pourquoi ?
D’abord parce qu’il n’a jamais été marié ni religieusement ni civilement.
Ensuite parce que la femme (“complice” en termes de théologie morale) dont il partage actuellement le lit, n’est plus une femme mariée puisque DIVORCÉE au point de vue du mariage civil.
Son divorce d’avec un homme nommé Trierweiler a été prononcé. De ce fait, en tant que non mariée désormais, elle n’est plus adultère envers cet homme. Son mariage avec lui a été dissous.
On peut vous concéder que, du point de vue des lois divines, elle pourrait lui être encore et toujours adultère, car une fois qu’on a partagé le lit d’un(e) autre, “on ne forme plus avec lui (ou elle) qu’une seule chair”, quand bien même un divorce civil a été prononcé.
Mais dans cette optique, la chose ne concerne qu’elle seule : car c’est elle seule, de ce point de vue, qui demeure adultère à l’égard de l’homme Trierweiler, elle seule ayant été mariée à lui. Mais sûrement pas le personnage occupant aujourd’hui l’Elysée qui, lui, n’a jamais été marié sous aucune législation que ce soit. En ce qui le concerne __ lui seul et en particulier __ il n’a trahi aucune conjointe légale. Il entre donc bien dans le cadre ordinaire de ce que la théologie morale appelle la fornication.