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Liberté d'expression

Frédéric Mitterrand amalgame les islamistes et les catholiques indignés

Lors de la séance des questions au gouvernement :

"Mme George Pau-Langevin. Ma question s’adresse à M. le Premier ministre. Je souhaite, au nom du groupe socialiste radical et citoyen, apporter notre soutien et exprimer notre solidarité à la rédaction de Charlie Hebdo, récemment installée dans le XXe arrondissement, qui a été touchée cette nuit par un acte inquiétant pour notre démocratie, inquiétant pour la liberté de la presse et contraire à cette pluralité qui s’incarne dans notre arrondissement. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Cet acte est inquiétant pour la liberté de la presse. Nous ne pouvons tolérer qu’un journal soit ainsi attaqué. Quelle que soit sa ligne éditoriale, quelle que soit la teneur de ses caricatures, même si on n’est pas sensible à son style d’humour, Charlie Hebdo doit être défendu, justement parce que la démocratie a besoin de satire, de dérision et d’ironie, sans lesquelles elle ne peut pas vivre. […] Je demande donc au Gouvernement ce qu’il compte faire pour retrouver les auteurs de cet acte odieux et renforcer la cohésion de notre société. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

M. le président. La parole est à M. Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication.

 Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication. Madame la députée George Pau-Langevin, le Gouvernement a vivement dénoncé les intimidations dont a fait l’objet Charlie Hebdo, ainsi que l’incendie criminel de sa rédaction, dont le journal a été victime cette nuit. Ce sont des attaques intolérables contre la liberté d’expression, qui témoignent d’une confusion totale sur le rôle dévolu traditionnellement à la satire et à la caricature dans la presse française. Il n’y a pas de démocratie sans épreuve de l’irrévérence. Je condamne à nouveau devant vous, au nom du Gouvernement et avec la plus grande fermeté, ces agissements. Il appartient à l’État, donc à la police et à la justice, de faire respecter sans atermoiements les lois de la République.

[…] Pour l’intolérance et le non-respect d’un principe essentiel de notre république, les fondamentalistes se rejoignent. Ainsi, des groupuscules se revendiquant de la foi chrétienne perturbent actuellement les représentations du théâtre de la Ville. J’ai veillé personnellement à ce que leurs agissements soient empêchés, dès lors qu’ils risquaient de remettre en cause les programmes du théâtre. On notera qu’ils ont d’ailleurs été rejoints par des groupes salafistes, au prétexte que le Christ aussi était un prophète de la religion musulmane. Salman Rushdie et Taslima Nasreen seront toujours protégés dans le pays de la liberté. C’est bien de cela qu’il s’agit."

Frédéric Mitterrand devrait aller faire la connaissance de Robert Redeker

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