À force de communiquer par SMS, des élèves commettent d’énormes fautes d’orthographe. Ainsi, pour à la grande surprise d’un correcteur du BAC, la Symphonie inachevée de Schubert s’est transformée en symphonie «inHeV» dans une copie du baccalauréat. L’orthographe simplifiée des textos a non seulement envahi les forums de discussion sur Internet mais commence à apparaître sur les feuilles d’examen. Et les bacheliers de qualifier les habitants de la Martinique de «Martinikés»… Pour un autre, «l’euthanasie» devient «le tas nazi» (pas si faux…). Jean-Paul Brighelli accuse :
"C’est aussi l’héritage de l’abandon progressif de la dictée au collège depuis une quinzaine d’années."
Pour Danièle Manesse, professeur de sciences du langage à la Sorbonne nouvelle et coauteur d’Orthographe, à qui la faute ?,
"Le langage SMS n’influence pas l’orthographe. Les élèves savent qu’ils utilisent un code, un langage secondaire. La baisse du niveau en orthographe serait plutôt le résultat du peu de temps consacré à l’étude de la langue à l’école."
Xtophe
Personnellement, je constate que je commets davantage de fautes d’orthographe qu’auparavant. La faute aux forums et autres sites internet qui pullulent d’abominables fautes d’accords/grammaire/orthographe/conjugaison…
Dieu merci, le Salon Beige est encore préservé de ce mal ! Pourvou qué ça doure !
Hugues Carrelet
Au delà de la langue française, c’est la survie de la pensée qui est en cause. L’orthographe n’est pas un académisme mais le moyen d’une expression précise.
trahoir
Qui est le crétin gauchiste qui disait en 68 ou peu après que “l’orthographe est un fascisme” ou quelque chose comme cela ? Je ne suis pas un exemple de rigueur mais je pense que parler et écrire correctement sont des libertés qui permettent la liberté d’expression. Cela aurait été beaucoup plus fasciste dans le sens niveleur, réducteur et abrutissant de dire par exemple :”je kiffe trop grave le SB, c’est trop de la balle”…car cela aurait exclu (encore un thème cher à la gauche) un tas de gens. Au rayon de l’égalité on voit encore comment la gauche a laissé des jeunes se vautrer dans des sous cultures tout en assurant à sa progéniture la meilleure éducation (Mazarine Pingeot pistonnée trois fois pour entrer à Normale au point que le directeur se demandait de qui elle pouvait bien être la fille, Martine Aubry-Delors aux Oiseaux et à Assas où elle invitait son papa à faire des conférences dans cette soi disant terre d’extrémisme,…).
Vince
“Ce qui se concoit bien s’énnonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément”.
Vous rejoignez directement Boileau M. H.Carrelet, merci!
Historien
En moyenne, d’après mes statistiques, une copie au baccalauréat en histoire-géographie compte une dizaine de pages : environ 50 fautes d’orthographe y sont dénombrées.
Le record constaté par mes soins fut une copie de plus de 500 fautes d’orthographe en histoire-géographie en série scientifique. Les propos de la copie perdaient tout leur sens. Le responsable de la réunion d’harmonisation pour la notation m’avait indiqué, pour ce candidat, de retirer un point pour l’orthographe. Ce candidat a obtenu la mention “assez bien” à son baccalauréat avec 00/20 en histoire-géographie. Contrairement à une légende tenace, il n’y a pas de rapport à rédiger en la circonstance.
louis rougnon glasson
Réformer l’orthographe ? Rien de plus simple !
« Seule une réforme profonde pourrait apporter à l’orthographe du français les améliorations nécessaires, et une réforme profonde est aujourd’hui impossible » ( Nina Catach)
On vous a fait croire qu’une véritable réforme de l’orthographe était impossible. C’est faux ! Voici pourquoi:
Vers 1970, il s’est avéré nécessaire de définir enfin une prononciation normale du français, grâce à une écriture phonétique, c’est à dire fondée sur la règle: “une lettre par son, un son par lettre”.
Dans cette adoption d’une écriture phonétique du français faite vers 1970, curieusement, on a adopté, en catimini, un alphabet phonétique, appelé “alphabet phonétique international” ou A.P.I., dans lequel la moitié des signes environ a un aspect totalement rébarbatif pour le non initié.
En outre, certaines de nos lettres traditionnelles y ont un usage totalement contraire à nos habitudes: c’est le cas de la lettre y utilisée pour le son u, o pour le son ô, e pour le son é, u pour le son ou.
Au total, sur une quarantaine de lettres, on en trouve péniblement une quinzaine seulement dont l’usage est conforme à nos habitudes !
Si l’on avait voulu présenter l’orthographe phonétique comme un épouvantail, on ne s’y serait pas pris autrement !
De cette manière, l’idée même d’une écriture phonétique de notre langue est totalement inconcevable pour la quasi-totalité des Français, alors que le principe de l’écriture phonétique constitue en lui-même une des plus grandes découvertes de l’histoire de l’humanité !
En conséquence, toute véritable réforme de notre orthographe est alors “impossible”, puisque celle-ci devrait nécessairement être une réforme “profonde”, c’est à dire aboutir à une écriture pratiquement phonétique, elle-même rendue inconcevable par l’effet d’épouvantail de l’API.
Ainsi, la véritable fonction de l’API, c’est de rendre impossible toute vraie réforme de l’orthographe, et de faire perdurer le formidable gâchis scolaire et social dù aux complications inutiles de notre manière d’écrire.
Il suffirait donc de remplacer ledit et sordide API par un alphabet phonétique français dont les graphismes seraient judicieusement choisis, pour qu’une véritable réforme de l’orthographe puisse se faire en douceur, avec le maximum de confort, et sans apporter le moindre risque de déstabilisation de la langue.
Voir par exemple:
a) Avantages immédiats apportés par l’opération Ortograf ( = doc 187)
b) “Alphabet gréco-latin universel, alphabet phonétique français: principes d’écritures, utilisations immédiates” ( 7 pages ), sur les sites:
1°) ortograf.fr 2°) alfograf.net
3°) politikograf (en préparation)
Ortograf-fr
page 148 – 2008 – 05