Emmanuel Blanc, le président de GayLib, le groupe LGBT de l'UMP, déclare dans Têtu :
"Trop, c'est trop! Si on voulait susciter un vote de rejet de la part des gays, on ne s'y prendrait pas autrement."
Le président délégué du mouvement, Olivier Boileau-Descamps
«prend acte de la position de Nicolas Sarkozy. Pour le moment, je trouve que nous régressons par rapport aux positions de l'UMP et je ne demanderai pas à nos militants de faire la campagne de Nicolas Sarkozy hostile au mariage ouvert à tous les couples».
Emmanuel Blanc précise:
«Je constate dans ces propos un recul évident par rapport à 2007, quand le candidat avait parlé de la valeur de l'amour homosexuel, il avait proposé un contrat d'union civile, une sorte de pacs amélioré, mais là il n'y a rien.»
«On avait pourtant avancé grâce à Nicolas Sarkozy, sur l'alignement de la fiscalité du pacs sur celle du mariage, le soutien à la dépénalisation universelle de l'homosexualité devant l'Onu, la reconnaissance de la Journée mondiale contre l'homophobie, les programmes scolaires. Mais quand je lis l'interview [dans le Figaro Magazine], qui cherche à doubler Marine Le Pen par la droite, je crois entendre le discours de Christine Boutin».
Néanmoins, Emmanuel Blanc va rester à l'UMP.
«Je voterai blanc ou Sarkozy, ça dépendra de la campagne.»