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France : Politique en France

Général de Villiers : le recours ?

Du général (2S) Dubois dans Les 4 Vérités :

J’ai pris connaissance du contenu de l’interview du général de Villiers parue dans le journal «Valeurs Actuelles » n° 4382.

La page de garde titre: « La peur doit changer de camp », puis « les remèdes chocs du général Pierre de Villiers pour stopper le déclin français ».

Après une ouverture aussi tonitruante et martiale, on s’attend donc, après les considérations générales et l’état des lieux expliquant, justifiant ce qui suit, au minimum à une ébauche de programme défini dans ses grandes lignes – presque à un ordre d’opération.

Or, après une description assez générale de la situation et des malheurs vers lesquels glisse notre pauvre pays – description à laquelle on ne peut que sous- crire pour l’essentiel –, pas de « mesures choc ». Aucune chance donc que la peur change de camp. Je retiens surtout l’expression d’une ambition intellectuelle à l’objectif très distant («Apprendre aux petits Français à aimer la France», ce qui est l’affaire d’une génération au moins), ou assez angélique (« Je cherche à réconcilier les Françaises et les Français »). Mais quels sont les Français qui posent problème?

Il veut paraître modéré, équilibré, homme de consensus dans une situation clivante, déséquilibrée, où il faut prendre parti parce que l’urgence est là. Certaines phrases sont ambiguës: il souhaite un retour à la souveraineté nationale mais aussi plus d’Europe (?). D’autres ne sont pas très claires.

À son crédit je mettrai qu’il admet que l’« état de droit » n’est pas intouchable et que les ingérences des multiples cours de justice, nationales et européennes, plombent au départ toute action.

À son débit, les allusions à l’ islam et au problème majeur de l’ immigration sont rares et à peine évoquées.

Je sais que les conditions d’une interview ne permettent pas une organisation satisfaisante du discours qu’on veut tenir, mais l’impression générale est une grande mollesse et on ne voit pas clairement l’ossature de sa pensée.

Cela manque de vigueur. Aucune esquisse de mesures concrètes. Cela viendra-t-il plus tard? Pas sûr, s’il confirme son inappétence pour la vie politique.

Le général de Villiers m’avait impressionné en 2017 par sa réaction à l’humiliation publique que lui avait infligée (et donc à toute l’armée française) le président Macron. Depuis il me déçoit. Son discours conciliant conviendrait bien à un prêtre prêchant devant un auditoire de fidèles acquis – pas à un futur chef d’un pays divisé, agressé et en pleine crise.

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20 commentaires

  1. je ne pense pense pas que ce général ait la carrure d’un chef d’état.De toute façon les français ne sont pas prêts à être dirigés par un militaire aussi brillant soit il. Le roi Macron est bien assis sur son trône pour un bon bout de temps. Les élections soit-disant “démocratiques ” n’y changeront rien .Peut être pourrions nous faire appel au Prince Louis de BOURBON qui semble avoir une vision lucide de LA FRANCE de toujours ainsi que du bien commun dans le respect de la loi naturelle avec un pouvoir soumis aux lois divines. Mais je suis peut être idéaliste…

  2. Ce type est tout juste bon à introduire des conneries LGBTopédiques dans les sous-marins nucléaires.
    Nul, archi-nul. A fuir.
    Je ne comprends pas comment on peut vouloir nous fourguer une telle nullité.

  3. On ne devient pas chef d’état-major des armées sans quelques petites compromissions et sans savoir bien courber l’échine.

    • Si il avait courbé l échine et cessé de défendre ses hommes, il n aurait pas été viré. Si il n était pas discret, il ne serait pas monté si haut, et si il n était pas profondément solide, il n aurait jamais pu obtenir pour ses hommes ce qu’il a obtenu. On reconnait un arbre à ses fruits. J ajoute qu il a été beaucoup aimé de ses hommes, dans toute leur diversité.

    • “petites” ? Vous êtes sympa !

      C’est affligeant de voir le manque de discernement des gens par rapport à ce que doit être un chef d’état

  4. Un Sarkozy bis

  5. Il y a eu Bonaparte, Pétain, et de Gaulle. Chaque fois, il a fallu des circonstances spéciales et dramatiques pour que cela se produise. Le “quarteron de généraux félons” a loupé le coche. Ils n’ont pas su traverser la Méditerranée, comme Eisenhower. En temps de paix, on a eu le général Boulanger, qui s’est suicidé sur la tombe de sa maîtresse. Le général de Villiers, c’est le frère de l’autre. On connaît leurs limites.

  6. Je suis tout à fait d’accord avec Marcos.
    Le général de Villiers est vraisemblablement un bon soldat de très haut rang, mais rien de plus.
    Il représente lui-même et rien de plus.
    Il ne s’appelle ni du Guesclin, ni Jeanne d’Arc, ni Bayard, ni Condé, ni Bonaparte, ni de Galliffet, ni Boulanger, ni Joffre, ni Pétain, ni Foch, ni Leclerc de Hautecloque, ni De Gaulle.
    Quels talents politiques a-t-il montrés ? Quelles idées crédibles a-t-il vraiment formulées ?
    Il est vain de rêver d’un recours ou d’un homme providentiel. Vieille lune française !
    Celui-ci ne peut surgir qu’à la faveur de circonstances exceptionnelles, de situations au bord du gouffre. Nous n’y sommes….pas encore.

  7. Il me semble qu un des grands défauts français est de se précipiter vers ceux qui font de belles promesses et ont de beaux discours, sans jamais regarder ce que ces hommes ont, ou n ont pas accomplis. C est ainsi que nous avons eu François Hollande, qui après avoir dirigé le département le plus endetté de France, est devenu chef de l Etat. Or dans toute notre histoire les personnes qui nous ont sauvé la mise n étaient jamais des grands faiseurs de promesses, mais des hommes intègres au passé solide ou prestigieux.
    Alors oui, le Général de Villiers n est pas un faiseur de promesses. Il n aura pas les grands discours d espérance que nous aimons il faut le reconnaître, c est un militaire. Mais si on regarde son parcours, il y a bien longtemps qu un général d Armées n avait pas été aussi opiniâtre, aussi capable d obtenir par tous les moyens pour ses hommes ce dont ils avaient besoin, aussi aimé de ses troupes, profondément, et Dieu sait combien elles sont diverses, parce qu il arrivait où les autres n arrivaient pas, qu il obtenait ce que les autres n avaient pas obtenu, qu il écoutait là où les autres cherchaient à convaincre, et qu au final il a tout mis dans la balance, sa réputation, sa carrière, au service de ses hommes. Je ne connais aucun homme politique actuel qui ait autant réussi dans un domaine à construire aussi grandement.
    Il me semble que le général de Villiers n est pas intéressé par une carrière politique, et pour tout dire je ne lui souhaite pas: pour un honnête homme, c est un chemin de croix. Il a le même défaut que son frère finalement, magnifique créateur du Puy du Fou, entrepreneur audacieux et efficace, ils sont trop bien, trop solides, trop éloignés des promesses qui n engagent que ceux qui y croient.
    On a finalement les hommes politiques que l on mérite…

  8. Belle démonstration de loyauté que ce réquisitoire à l’encontre du général (2S) de Villiers. Qu’est-ce qui peut conduire à une telle attitude ? la jalousie ? une ambition déçue ? Comment peut-on imaginer que nos concitoyens adhèrent à jour lorsque l’on voit à quelle point les officiers généraux rivalisent entre eux, ils ne sont finalement pas mieux que la plupart des hommes politiques…

  9. Moi j’aime bien et je respecte les militaires ( et pour cause…). Mais quand ils font leur métier… Que Dieu nous préserve d’un personnage d’opérette!

  10. Ce n’est pas juger que de constater une simple réalité

    Ce n’est pas en regardant en haut dans le palais des compromissions que vous trouverez l’homme providentiel mais en regardant en bas !
    Peut être vers une bergerie de Domrémy ? Non, car l’histoire ne se répète pas mais vous approchez…

  11. Totalement surréaliste !
    Ce gaillard c’est soumis tout au long de sa carrière aux dictats idéologiques de l’obscurantisme, de toutes les castes, participant sans sourcilier au détricotage de notre Pays, de notre société et aujourd’hui, au motif qu’il fut touché au plus profond …. de son égo, il laisse entendre qu’il serait en capacité de diriger et surtout de redresser la France ?
    Mais nous ne sommes pas dans l’amphithéâtre théorique de l’école du guerre cher monsieur !!!
    Contentez vous d’empocher et de jouir de la résultante de vos grasses rémunérations, qui vous ont fait taire durant des années au point d’accepter toute les compromissions.

    De toute évidence La solution ne viendra pas de personnages comme ceux-ci, sans réelle envergure si ce n’est celle d’obéir.
    Nous savons d’où viendra La solution, il suffit d’en être conscient, armé d’une patiente Espérance, car de la lie surgie toujours surnaturellement le meilleur, au moment voulu.

  12. général de villiers, général martinez, général boulanger, général de salon qui épargne son flanc droit et son flanc gauche sans oser aller de l’avant

  13. On peut dire ce qu’on veut, le général de Villiers a tout de même une grande idée pour intégrer les jeunes de quartier : leur faire faire du football !
    Fermez le ban !

  14. Décidément, la confusion fait des ravages… Personne ne dit que le Gal de Villiers n’a pas été un bon CEMA. Je doute pourtant de ses qualités de chef d’état. Il sait que tout débute par une analyse de l’existant afin d’identifier les causes du mal. Ensuite vient la réflexion politique puis la stratégie de conquête du pouvoir. Son analyse de l’existant ne veut rien remettre en cause du système républicain et de ses tares, notamment le mensonge démocratique, la corruption et l’infaillibilité dogmatique. Du coup, son discours n’est que tactique, voire réduit aux moyens, donc très inférieur à l’exigence des menaces. À titre d’exemple, l’unité tant prêchée n’est pas un préalable mais un résultat ! C’est parce que la politique conduite donne une vision partagée par le peuple, une identité de vue, un consentement, qu’il y a in fine unité.

  15. Européiste et atlantiste, vous croyez vraiment que c’est ça qu’il nous faut aujourd’hui ? Peut-être peut-il intégrer un gouvernement comme honnête ministre de la défense mais ça s’arrête là. Son frère Philippe a plus de tripes et de cohérence dans son analyse de la situation et des moyens radicaux à mettre en place.
    Je ne crois pas non plus qu’on réglera le problème de l’islam en faisant jouer au foot les jeunes de banlieue…

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