La Mission permanente du Saint-Siège près les Nations-Unies à Genève ayant invité les Patriarches et évêques des Eglises du Moyen-Orient, ceux-ci ont donné un témoignage de la situation dramatique vécue par les populations, allant jusqu'à dénoncer un génocide en Irak :
"Depuis presque 2 000 ans, les communautés chrétiennes ont été quotidiennement présentes dans la région mais maintenant, particulièrement en Irak et en Syrie, nous sommes visés par les crimes de l’EI pour nos convictions religieuses. Ils nous persécutent « au nom de Dieu », une claire violation du Droit de l’Homme fondamental de liberté religieuse. L’idéologie sur laquelle le soi-disant État Islamique justifie son agression est fondamentalement contraire aux Droits de l’Homme. Il en résulte un génocide, le meurtre d’innocents forcés à partir et d’autres graves abus. Ainsi l’EI (le Daesh) est une menace non seulement pour les chrétiens mais aussi pour des groupes d’autres religions et d’autres ethnies mais également pour la société tout entière au Moyen-Orient et pour la communauté internationale. Si elle n’est pas fermement condamnée et effectivement détruite, cette idéologie va endommager tout le système des Droits de l’Homme en créant un précédent dangereux d’indifférence envers la protection des peuples vulnérables."[…]
Les prélats sont très fermes et leurs demandes légitimes :
"Nous demandons fermement une assistance humanitaire, sociale et financière et que la sécurité soit prévue pour nos communautés.
Il est urgent, spécialement à l’approche de l’hiver, de :
- garantir un toit pour les personnes déplacées,
- des conditions de vie adéquates,
- une assistance médicale appropriée
- et la scolarisation des enfants.
Tandis que toutes ces dispositions sont nécessaires mais aussi urgentes, le droit de retourner dans leurs maisons et propriétés qu’ils ont dû abandonner doit être garanti, avec la participation de la communauté internationale et par l’action des Nations-Unies jusqu’à ce que les autorités nationales puissent exercer leur responsabilité sur tout le territoire de l’État.[…]"
Puissent-ils être entendus …