Lu sur France catholique :
"Depuis quelques jours il souffrait d’un œdème au pied, puis à la jambe. On l’avait transporté à l’hôpital où il est mort ce mardi matin 29 novembre, à 88 ans. Cela faisait déjà au moins deux ans qu’il ne pouvait quasiment plus sortir de son minuscule appartement, dans une des HLM de briques rouges, au premier étage avec vue sur les boulevards des Maréchaux, dans le XVe arrondissement de Paris. Georges Daix n’était pas riche. Mais il n’avait jamais rien demandé non plus, jamais su demander. […]
Il sera pion au collège Stanislas et suivra des études de philosophie et de théologie à la Sorbonne et à l’Institut catholique, notamment des Pères Louis Bouyer et Jean Daniélou avec qui il travaillera beaucoup par la suite. Avec le premier il écrira "Le métier de théologien", livre d’entretiens qui lors d’un colloque sur le Père Bouyer tenu à Paris ce mois-ci chez les Dominicains, fut cité par chacun des intervenants, sans aucune exception, qu’ils fussent jeune agrégé d’histoire ou académicien français. Quant à Daniélou il avait pour habitude de dicter "de chic" certains de ses grands textes à Daix, qui les mettait en forme pour France Catholique, avant qu’ils ne deviennent la matière des livres majeurs que l’on sait. Daix avait sans doute gagné cette confiance des plus grands théologiens du XXe siècle quand il eut l’audace et la chance d’être correspondant de presse, pour Ouest-France et la France Catholique, lors du concile Vatican II. Là il avait fréquenté de près le Père de Lubac, le Père Le Guillou, était devenu l’ami intime du Père Gagnebet… Daix fut également l’un des propagateurs des écrit de Urs von Balthasar en France. […]"
Dans L'Homme Nouveau du 19 novembre, il écrivait ceci :
"J’ai collaboré à L’Homme Nouveautout à fait épisodiquement lorsque Luc Baresta en était le rédacteur en chef et l’abbé Richard le directeur, mais ce n’est qu’à partir de juillet 1970 que j’y ai pratiquement donné des articles dans tous les numéros. J’avais été licencié de France Catholique sous un fallacieux prétexte et Marcel Clément m’ouvrit les colonnes de L’Homme Nouveau. Évidemment, la situation était tout à fait différente. France Catholique me versait une mensualité et à L’Homme Nouveau j’étais rétribué à la pige. À cette époque, Marcel Clément me conseilla d’aller à Châteauneuf-de-Galaure voir Marthe Robin laquelle me dit que je retournerai à France Catholique et, de fait, j’y suis retourné quelques semaines plus tard mais seulement comme pigiste. Grâce à André-Marie Gérard et André Frossard, je travaillais à la publication hebdomadaire d’une bible en fascicules. Lorsqu’on en arriva à L’Apocalypse, Mgr Rodhain me confia le soin des Éditions S.O.S. Je continuais alors à donner chaque quinzaine un article à L’Homme Nouveau jusqu’à ce que Marcel Clément décide de le quitter et d’en confier la direction à une autre personne. Alors que je ne faisais même pas partie du Conseil d’administration de L’Homme Nouveau, j’en fus nommé directeur en 1998. Je confiais bientôt la direction du journal à Denis Sureau tout en continuant à donner au journal un article tous les quinze jours."