Le Salon beige a interrogé Gilbert Collard, eurodéputé RN, à propos du colloque qu’il organise jeudi prochain sur la liberté d’expression.
Vous organisez le 27 février un colloque sur la liberté d’expression. Celle-ci vous semble-t-elle menacée en France ?
Malheureusement, elle n’est pas seulement menacée, elle est déjà attaquée et souvent mise à mal. Les « cahiers de doléance » de Macron sont tombés aux oubliettes, tout comme ceux du bailliage de Nemours, en 1789, qui dénonçait déjà une certaine forme de censure : la commission secrète chargée d’intercepter et de surveiller les correspondances. La police de la correspondance et des réseaux a simplement changé de nom !
La droite est censurée depuis de nombreuses années. On pensera à Sophie de Menthon censurée en 2013 et qui témoignera justement pendant le colloque, à Jean-Frédéric Poisson censuré sur RTF en 2019, ou encore à Geoffroy Lejeune de Valeurs Actuelles censuré à Sciences-Po Lille en 2020… Même à gauche, un pas à côté de la pensée “unique” et c’est également la censure : on pensera à la femme de Jospin, Madame Agacinski, censurée pour ne pas avoir embrassée la PMA/GPA; on pensera à Finkielkraut chassé de Sciences-Po en 2019 ou encore, plus récemment, à Mila, menacée pour avoir critiquée l’islam… La liste est malheureusement sans fin.
La menace tient-elle principalement au politiquement correct des journalistes, aux lois liberticides ou au pouvoir des juges selon vous ?
Le politiquement correct, je ne suis pas certain car les journalistes cherchent au contraire le “buzz” incorrect : celui qui fait vendre. En revanche, c’est bien un mélange de lois portant atteinte à la liberté de la parole (loi “renseignement” et loi “fake news” par exemple) et d’une judiciarisation sévère de la parole et, oserais-je le dire, de la pensée, par les juges !
Quelles mesures proposez-vous pour promouvoir la liberté d’expression ?
C’est justement le but de ce colloque : écouter des témoignages, faire un constat et proposer des solutions ! Mais je peux déjà vous donner quelques éléments de réponse : il faut tout d’abord défendre l’état d’esprit libertaire contre le fascisme de gauche ! Il faut permettre à des idées différentes de s’exprimer dans les universités, dans les entreprises, sur internet : toutes les idées : de Zemmour à Finkielkraut en passant par Beaumarchais ! Il doit également y avoir une réflexion profonde sur les associations gavées de subventions qui survivent dans le politiquement correct : regardez Sopo, c’est insupportable ! La semaine dernière un rappeur, dont je ne partage pas les idées, a été décommandé de plusieurs festivals sous la pression du lobby LGBT : même si on n’accepte pas les idées d’un artiste, on ne devrait pas l’empêcher de se produire ! Or, il suffit d’ouvrir les yeux pour réaliser qu’on ne peut plus entendre tout le monde. Les Français peuvent-ils dire ce qu’ils pensent aujourd’hui ? Sur les réseaux, dans leur société ? Je ne crois pas et il faut que cela change !
Comment peut-on participer à ce colloque ?
Il suffit de s’inscrire à l’adresse suivante :
Le colloque a lieu jeudi 27 février, 288 boulevard Saint-Germain, à Paris de 9h à 12h30. Vous êtes tous les bienvenus, l’entrée est libre : il n’y aura aucune censure, dans la limite des places disponibles !
DUPORT
” il faut tout d’abord défendre l’état d’esprit libertaire contre le fascisme de gauche” (sic)
Quel pléonasme ! Le fascisme n’est que de gauche et l’a toujours été. Il n’existe pas d’idéologie qui ne soit pas de gauche (donc de droite puisque la droite n’existe pas en tant que telle mais n’existe qu’en tant que “non gauche”) et qui sous-tende une vision de type fasciste.
Il faut déjà commencer par rendre à la gauche ce qui est à la gauche !
Nous vivons sous le fascisme, en dehors de toute démocratie, et c’est la raison pour laquelle il n’y a pas de liberté d’expression.
Le fait que ce fascisme s’exerce de façon sournoise par des propagandistes médiatiques ou des juges aux ordres de l’oligarchie plutôt que de manière militaire permet de maintenir la population en léthargie. Les milices “antifas” n’en étant pas moins présentes en cas de besoin…
En se libérant du fascisme la liberté reviendra naturellement.