Jugeant sa condamnation incompréhensible, l'AGRIF a décidé de poursuivre au pénal l’ensemble des passages incriminés devant la 17ème chambre correctionnelle. Dans un communiqué dans lequel elle a joint la photo d'une scène scatologique de la pièce, l'Agrif détaille :
"Rappelons notamment les singeries de la crucifixion par une actrice méprisante et vulgaire portant un justaucorps sur lequel est imprimé le corps supplicié du Christ et portant un casque sur lequel est imprimé la couronne d’épines. […]
En ce qui concerne les exhibitions sexuelles particulièrement obscènes, le juge a tenté de les atténuer et de les justifier en prétendant que rien n’interdisait la nudité dans un spectacle. Sauf que le Code pénal interdit toute exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible au public ! En tout état de cause, ce n’est pas la simple nudité qui est ici en cause mais une mise en scène d’une rare obscénité. Pour seul exemple cette scène où l’on voit des acteurs non pas dans une simple nudité naturelle mais dans la plus obscène composition d’avilissement scatologique représentent exactement l’inverse de ce qu’est la dignité humaine. […] On voit certes par ailleurs bien des obscénités, mais qui atteignent rarement ce degré d’abjection. […]
GOLGOTA PICNIC comporte des propos qui constituent des provocations pénales directes à la haine et à la violence envers les Chrétiens. Mais également, pour un passage explicite, envers les Juifs : « Il voulut être le meneur d’une poignée de fous — il les désigna comme le peuple élu pour l’inauguration du chauvinisme — et il voulut mener ce peuple de fous à la guerre contre tous »."