Le sénateur UMP et maire de secteur à Marseille, Bruno Gilles, témoigne dans Minute sur l'affaire Guérini. Extraits :
Dans son livre, Le Système Guérini, Renaud Muselier rapporte que vous êtes tous deux victimes de menaces. C’est de la parano? Ou il y a des faits tangibles?
Il y a un samedi que je n’oublierai pas, le 5 mars 2011. Ce jour-là, en début d’aprèsmidi, j’ai découvert dans mon jardin, près du toboggan de ma fille, une bouteille d’acide chlorhydrique ouverte. Il faisait beau, si je n’avais pas vu le piège, ma fille aurait pu aller jouer et se brûler gravement! J’ai immédiatement déposé plainte. Certes, cela pourrait n’être que le geste isolé d’un détraqué… Mais deux mois plus tard, j’ai été convoqué à la gendarmerie. Et j’en ai appris de belles! Selon une information recueillie par les gendarmes, dans certains quartiers de Marseille, des agitateurs expliquent aux gens qu’ils vont perdre leur job, qu’ils n’auront plus de subventions, tout cela parce que Renaud Muselier et Bruno Gilles veulent mettre fin au système Guérini. Et pour faire monter la pres sion, ils donnent nos photos et nos adresses aux petits caïds! Ça fait froid dans le dos. […] Depuis que, fin 2009, a éclaté l’affaire Guérini, les menaces et les intimidations sont devenues récurrentes. Le domicile de Renaud Muselier a été cambriolé, le cabinet d’avocat de son épouse également. Ma mairie d’arrondissement a été visitée à deux reprises. Oh! Ils ne volent rien, mais ils fouillent dans les ordinateurs, ils laissent des traces bien visibles de leur passage, comme s’ils déposaient un avertissement… […] Si nous sommes menacés, c’est que nous dénonçons un réseau politico-mafieux! L’enquête judiciaire a déjà établi que des dizaines de millions d’euros se sont évanouies dans des paradis fiscaux.
Jean-Noël Guérini est toujours le président socialiste du Conseil général.