Partager cet article

Valeurs chrétiennes : Education

Guerre scolaire : face aux attaques, il faut réagir fortement

Guerre scolaire : face aux attaques, il faut réagir fortement

Dans La Nef du mois de novembre, Anne Coffinier alerte sur la guerre scolaire, face à un certain déni :

[…] Si la gauche sait et dit clairement qu’elle fait la guerre, l’Église catholique, elle, préfère le silence, les litotes et le déni, tandis que la droite est trop occupée par ses manœuvres politiciennes court-termistes pour se mobiliser efficacement sur cette question pourtant fondamentale. Le secrétaire général de l’Enseignement catholique, Philippe Delorme, a dénoncé lors de sa conférence de presse de rentrée la « chasse aux sorcières » livrée contre l’enseignement catholique. Et de s’indigner :

« Quelle est la prochaine étape ? Nous interdire de voir un crucifix dans les salles de classe ? Mon Dieu, mais où va-t-on ? »

Je constate pourtant, qu’au-delà de cette colère d’apparat, il abandonne ses hommes aux griffes des ennemis de la liberté scolaire et de la foi. Lorsque le directeur de l’Immaculée Conception à Pau est suspendu par le rectorat, selon une procédure sans précédent quasi inconnue de tous, Delorme s’étonne du caractère « disproportionné » des sanctions prises, là où il devrait en dénoncer l’illégitimité, l’iniquité et l’illégalité avec la plus grande fermeté. Il dénonce qu’il ait été reproché au directeur Christian Espeso d’avoir organisé une conférence de son évêque, Mgr Aillet, dans son établissement. Mais l’argument mis en avant par le secrétaire général est que c’est « une conférence comme les autres ». Mais non ! Un évêque est chez lui dans un établissement catholique de son diocèse, et ce n’est pas une conférence comme les autres. Nous vivons donc une époque où nos impôts, à travers le Pass culture, permettent aux lycéens d’entrer gratuitement à la fête de l’humanité mais où l’État prétend interdire de parole un évêque dans un établissement dont il a la tutelle directe !

Face à des attaques aussi massives et malhonnêtes, il faut réagir for-te-ment ! Mais l’Enseignement catholique semble paralysé par la peur bourgeoise de perdre le peu de liberté qui lui reste et les larges financements publics dont il bénéficie. Le « pas de vagues » encore et toujours. Si l’on veut garder le goût de la liberté, il ne faut probablement pas mettre le doigt dans l’engrenage de la gloire et de l’argent. Il se peut qu’on ait plus de chance de rester fidèle à la radicalité évangélique et à la liberté qui va avec, lorsqu’on n’a ni subvention ni légion d’honneur, que lorsqu’on est tout embarrassé de considérations matérielles.

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services