Dans Présent, Jeanne Smits nous décrit comment le scandaleux amendement limitant à une famille l’école à la maison est passé au Sénat (lire le procès-verbal des discussions au Sénat) :
"Par un amendement à une disposition déjà gravissime pour les libertés et les droits des familles, le Sénat a voté lundi soir une mesure limitant à une famille le droit d’assurer l’instruction à domicile. […] Cette disposition risque fort d’être votée en l’état le 22 février par l’Assemblée nationale, car ni la droite ni la gauche encore moins, ne sont favorables à la liberté de l’instruction. Nous nous étions interrogés sur l’attitude du sénateur Bernard Seillier, qui avait tenté de s’opposer à l’adoption de l’amendent en en réduisant la portée par la mise en place d’une échappatoire en faveur de parents habitant des régions isolées. Et nous nous étions demandés pourquoi il l’avait retiré…
Il a bien voulu nous expliquer sa démarche, en se montrant tout à fait conscient de l’étau qui se met en place autour des familles. Il nous a dit comment le texte sur la protection de l’enfance avait été truffé, à la faveur des travaux de la mission parlementaire antisectes de l’UMP Georges Fenech, de mesures de restriction des libertés pour les familles. La plupart d’entre elles ont été expurgées par le ministre de la Famille, Philippe Bas, mais celui-ci n’a pas pu entièrement «déminer» le texte, comme le dit Bernard Seillier. Son sous-amendement répondait à un amendement du rapporteur André Lardeux, qui sans voir les implications de cette affaire, semble-t-il, est intervenu pour «nettoyer» le texte voté par l’Assemblée qui fixait le nombre de familles autorisées à deux ; pour honorer une jurisprudence de la Cour de cassation datant de 1903 ! Voyant l’hostilité générale du Sénat à sa proposition, Seillier a retiré son amendement et s’est trouvé seul pour voter contre l’amendement Lardeux. Heureuse faute peut-être, que celle de Lardeux : au moins l’affaire va-t-elle être réexaminée par l’Assemblée, et il reste quelques jours pour informer, agir, faire pression. Manoeuvre ou manipulation, le fait est cependant qu’une conception d’extrême laïcisme a pu laisser ses traces dans la loi, et d’après Bernard Seillier, il y a un fort risque que l’Assemblée suive le Sénat. Il a attiré notre attention sur la très grande hostilité, notamment de la gauche, qu’il a constatée parmi les sénateurs à propos de l’enseignement à domicile et même de l’enseignement confessionnel tout court.
Il serait temps que les personnes qui, sans avoir pris l’option de sortir du système, sont attachées à leur liberté de choix et leur droit de faire dispenser à leurs enfants un enseignement conforme à leur foi, se rendent compte que les menaces graves dessinées dans la loi les concernent directement, à plus ou moins court terme."
La loi repasse à l’Assemblée jeudi prochain. D’ici là vous pouvez contacter votre député pour lui signifier de retirer cette disposition digne d’un pays totalitaire.
Paris
Un pas de plus vers le totalitarisme. Comme disait Soljenitsyne, “vous entrez dans l’enfer dont je suis sorti”.
Sancenay
Il s’est agi en effet d’une véritable guérilla parlementaire, avec très peu de combattants en défense, ce qui autorise à tirer quelque utile conclusion.
Qu’il me soit permis de rappeler le commentaire éloquent de l’UC-UDF relevé dans le rapport même du Sénat : « le groupe UC-UDF se réjouit de ce travail typique de ce dont nous avons besoin pour faire avancer la société »
Tel avance en réalité, dans les coulisses du parlement, masqué derrières ses patenôtres et ses singeries consensuelles, l’ineffable Monsieur Bayrou, dont la vision « tolérante » n’est en réalité qu’une panoplie de recettes sectaires, déraisonnables et a-naturelles.
Cela souligne si besoin était l’urgente nécessité d’une recomposition totale de la représentation nationale qui devra nécessairement prendre en compte les quelques 30 % à 40 % , voir plus, de voix ayant au moins en commun le respect de la loi naturelle.
Il ne s’agit plus en effet du clivage droite–gauche jusqu’alors imposé, et rendu désormais obsolète par la nature des enjeux qui engagent l’humanité toute entière, à savoir : primauté de la famille dans la vie sociale, respect de la vie de la conception à la mort.
Seules des forces de convictions renouvelées et rassemblées peuvent aujourd’hui contrebalancer l’acharnement idéologique et réglementaire d’une « gauche » pourtant en voie de disparition qui s’accroche par tous les moyens à ses prébendes.
Pour cela il convient de balayer cette « droite » sans racines, puisqu’elle les a délibérément rejetées, et sans âme, au milieu de laquelle Monsieur Sellier et quelques rares hommes de bonne volonté assurément, tant au Sénat qu à l’Assemblée, apparaissent désormais comme totalement esseulés et désabusés.
Que ces bonnes personnes égarées de bonne foi , certes, veuillent bien se rendre compte que leur stratégie , un peu néo bourgeoise , du « politiquement correct » a non seulement échoué , mais sombre corps et âmes avec ses partisans .
Elle ne sert plus qu’à empêcher le sursaut patriotique attendu, en contribuant à exclure diaboliser, étouffer le pays réel qui désormais gronde.
Elles apparaissent aujourd’hui clairement comme, volens nolens, les prolongateurs de vie d’une gauche idéologiquement finie et structurellement éclatée.
Qu’elles aient dès lors le courage de se rendre compte que leur choix comparable au ralliement du siècle dernier, n’était pas adapté à la situation, et en particulier aux visées diaboliques et totalitaires des lobbies qui actionnent les acteurs de la gauche parlementaire.
Ces quelques braves gens de la majorité sortante, arborant naîvement en leur temps le bonnet phrygien, ou adoptant l’imbécile « jeunisme » giscardien n’ont qu’une alternative : quitter le marais où ils s’enfoncent et lancer des passerelles à ceux qu’ils ont exclus afin de reprendre le combat avec eux et gagner la décisive bataille qui se prépare.
Sans cette authentique « rupture », non feinte, celle-ci, la France à vue humaine ne peut que s’enfoncer définitivement dans la déliquescence morbide. Elle deviendrait alors le mouroir du monde des idéologies de mort, de persécution et de destruction même de l’idée d’humanité.
Ces braves gens égarés et hébétés porteraient alors une très lourde responsabilité devant l’histoire, et devant Dieu.
Qu’ils en conviennent enfin et tirent définitivement les conclusions qui s’imposent à eux, et leur impéritie, leur manque de clairvoyance , leur seront volontiers pardonnées.
Ostara
Il existe une pétition internet qui circule; ce ne sera peut-être pas suffisant, mais la signer semble le minimum…
http://fr.cpli.eu/