Dans L'hebdo de Sèvres et Maine, on peut lire un entretien de Corentin Charbonnier, qui a passé 7 ans à élaborer une thèse sur le Hellfest. On y lit que le public est majoritairement masculin et qu'il achète et porte beaucoup de produits dérivés : pas surprenant. On y lit aussi : "Le metal joue avec la religion et blasphème beaucoup". Là aussi, rien de surprenant. Sauf que pour quelqu'un qui est allé 7 fois au Hellfest, il devrait préciser que le metal qui joue avec la religion et blasphème au Hellfest le fait exclusivement contre la religion chrétienne et qu'il est essentiellement black et death metal.
En poursuivant, on découvre que :
"Entre un pélerin de Saint-Jacques-de-Compostelle et un metalleux qui vient au Hellfest, les motivations sont identiques" [sic!]
Pour le pélerin, croyant ou pas, qui a arpenté les chemins dans l'esprit de Saint-Jacques, nul doute qu'il se retrouvera dans cette affirmation et sa propre expérience ! Il s'y retrouvera sans doute d'autant plus que :
"On peut considérer qu'il y a une forme de religiosité dans le metal car certains artistes sont vus comme des surhommes, des idoles".
Rien de bien nouveau après ce qui a déjà été écrit par Nicolas Walzer ou Robert Culat sur cette forme de religiosité "expression du sentiment religieux marqué par la sensibilité et conduisant à une vague religion personnelle". Si bien évidemment toute recherche spirituelle est personnelle et par conséquent respectable, il convient quand même de reconnaître la nature des "réponses" proposées par le metal que nous épinglons et qui se produit au Hellfest en flirtant, le mot est faible, avec l'ésotérisme, l'occultisme, le satanisme, l'antichristianisme.