Le père jésuite de rite melkite Henri Boulad, né le 28 août 1931 à Alexandrie (Égypte), est décédé ce matin du 14 juin. Par son père, il est issu d’une famille syrienne chrétienne de rite grec-melkite catholique originaire de Damas mais installée en Égypte dès les années 1860.
En 1950, Henri Boulad entre au noviciat des jésuites à Bikfaya, au Liban. De 1952 à 1954, il étudie au juvénat de Laval (France), puis, de 1954 à 1957, il étudie la philosophie au scolasticat jésuite de Chantilly, toujours en France. Il enseigne deux ans au Collège de la Sainte-Famille, au Caire. Après un cycle d’études théologiques (de 1959 à 1963 au Liban), il est ordonné prêtre en 1963 selon le rite melkite. En 1965, il obtient un doctorat en psychologie scolaire de l’Université de Chicago.
Il fut à la tête du Collège de la Sainte Famille des Jésuites du Caire, du Centre Jésuite d’Alexandrie, et de Caritas Egypte-Afrique-MO de 1984 à 1995. Ses homélies, ses publications, ses livres, ses conférences ont été traduites en plus quinze langues.
D’un courage exceptionnel, il a exprimé sa clairvoyance à propos de l’islam (récemment dans Terres de Mission). Pour éclairer et déniaiser les instances publiques occidentale sur les risques de l’islamisme, il était intervenu au parlement européen, aussi à Washington, et au sénat à Paris. Ici il évoque le cas de l’Egypte. Là il parle de l’échec du dialogue avec les musulmans. Selon lui, la crispation actuelle du monde musulman et son acharnement à vouloir islamiser l’humanité entière, plutôt que d’être les signes d’une vitalité réelle, reflètent en réalité le malaise profond qui atteint ces sociétés face au spectacle de la supériorité écrasante de l’Occident et du décollage foudroyant des nations qui lui ont emboîté le pas, notamment les nouveaux géants de l’Asie. Il a exprimé cette conviction dans son analyse des révoltes arabes.
En 2017, il a reçu la nationalité hongroise et a loué la politique actuelle de la Hongrie de défendre les communautés chrétiennes traditionnelles en Europe et ailleurs comme un signe pour l’avenir.
colcombet
C’était un hérétique ! Il n’a pas voulu reconnaître que l’Islam est une religion de paix et d’amour qui vaut bien la foi catholique , nouveau dogme promulgué par l’Eglise .
balaninu20
… Vous m’avez fait peur !!!!colcombet… Je l’aime bien. R.I.P.